La préfecture du Rhône a indiqué prolonger le dispositif pour la journée de vendredi 1er mars. Elle indique dans un communiqué qu’une « france amélioration des taux de pollution est attendue vendredi » mais qu’elle « décide de prolonger la mesure d’urgence pour la même durée ».
Les voitures sans vignette Crit’air ne pourront pas circuler
Ce mercredi 27 février en début d’après-midi, la préfecture du Rhône avait décidé d’une nouvelle mesure après les premières prises le 14 février (voir plus bas). Elle concernait cette fois la circulation automobile. À partir du jeudi 28 février, tous les véhicules non munis d’une vignette Crit’Air ne pouvaient pas circuler sur les routes des communes de Lyon et Villeurbanne à partir de 5h du matin.
La mesure vise à exclure de la circulation les véhicules antérieurs à 1997 qui ne peuvent prétendre à la vignette Crit’Air, quel que soit son niveau. Pour ces véhicules (et les autres), la circulation reste toutefois autorisée sur le périphérique et l’autoroute A6/A7.
Épisode de #pollution à #Lyon :
Le préfet décide de la mise en place de la circulation différenciée ??
Dès jeudi 28/02 à 05h00, seuls les véhicules dotés d’une vignette #CritAir seront autorisés à circuler dans le périmètre ci-après ?? pic.twitter.com/dnkIqsWteB
— Préfet de région Auvergne-Rhône-Alpes et du Rhône (@prefetrhone) 27 février 2019
La préfecture applique donc la circulation différenciée a minima pour l’instant. Seules deux communes du bassin lyonnais sont concernées pour l’heure. Aucune restriction parmi les véhicules dotés de la fameuse vignette n’est pour l’heure envisagée. Toutefois, si l’épisode venait à se poursuivre dans les jours à venir, seuls les véhicules dotés de la vignette Crit’Air 1, 2 ou 3 pourraient alors circuler.
La préfecture du Rhône a déjà mis en place la circulation différenciée. C’était en août 2018, en plein coeur de la canicule, lors d’un épisode de pollution à l’ozone davantage lié au trafic routier que la pollution aux particules fines de l’hiver.
Du côté du Sytral et des TCL, toujours pas de gratuité des transports. Mais la mise en place du ticket Tick’Air à 3 euros qui permet de voyager durant 24h sur le réseau (contre 6€ en temps normal).
Un mois de février très compliqué à Lyon côté pollution atmosphérique
La concentration des polluants est due, selon Atmo Auvergne Rhône Alpes, à un « fort anticyclone et des inversions thermiques très marquées le matin ».
L’air du mois de février, à Lyon, a été franchement chargé en particules fines.
Dans son communiqué daté du 14 février, Atmo Auvergne Rhône Alpes, l’organisme en charge de la surveillance de la qualité de l’air, donne cette explication du pic de pollution qui devrait durer toute cette fin de semaine :
« Depuis le 12 février, un anticyclone s’est installé sur la Région et nous constatons des inversions thermiques très marquées le matin. Malgré des températures douces l’après midi, les phénomènes de convections ne suffisent pas à faire baisser suffisamment les niveaux moyens journaliers. Les taux de particules fines continuent donc de monter progressivement sur l’ensemble de Région, dans une période de l’année où les émissions, de chauffage en particulier, sont encore importantes. La situation devrait être encore très similaire demain, puis restera anticyclonique par la suite, avec, peut-être, une levée du vent qui pourrait permettre une baisse des niveaux ».
Une pause et ça repart
Après une baisse de la concentration de particules fines du dimanche 17 février au mardi 19 février, grâce au vent, le pic de pollution est reparti ce mercredi 20 février, comme l’indique Atmo Auvergne-Rhône-Alpes :
« Depuis plusieurs jours, un fort anticyclone est installé sur la Région et des inversions thermiques très marquées sont constatées le matin. Mercredi 20 février, les conditions météorologiques très stables sont toujours présentes et l’accumulation des particules est de jour en jour plus importante. Par conséquent, une vigilance orange est activée sur la Vallée de l’Arve (pour J et J+1) et le Bassin lyonnais/nord Isère (pour J et J+1). Vendredi 22 février, le vent devrait progressivement se lever, entraînant une baisse des concentrations de polluants ».
Troisième redémarrage du pic de pollution
Après une nouvelle pause de trois jours (du vendredi 22 au dimanche 24 février), toujours du fait du vent, le pic de pollution redémarre. Atmo Auvergne-Rhône-Alpes :
« Ce matin, lundi 25 février, des températures fraîches ce matin et l’absence totale de vent, les niveaux en particules fines sont très élevés sur l’agglomération Lyonnaise. Des conditions similaires sont attendues pendant au moins 3 jours. Une vigilance orange est donc activée sur cette zone. En vallée de l’Arve, les concentrations remontent progressivement et pourraient dépasser les seuils demain 26 février ».
Les sources de pollution aux particules fines
Les principales sources de pollution aux particules fines sont :
• le trafic routier, surtout les moteurs diesel
• les activités industrielles
• le chauffage au bois non-performant
Les mesures préfectorales
Par un arrêté, le préfet du Rhône a dressé une liste de « mesures d’urgences ». Cet arrêté du 14 février a été reconduit le 25. En voici les principales :
• pratique de l’écobuage interdite sur l’ensemble du département du Rhône ;
• le brûlage des sous-produits agricoles et forestiers est interdite sur l’ensemble du département ; (les éventuelles dérogations pour ces deux activités sont suspendues).
• réduction des émissions des établissements industriels ;
• toute entreprise dont l’activité sur les chantiers est génératrice de poussières doit la réduire ;
• l’usage des engins de manutentions thermiques devra être limité au profit d’engins électriques.
• l’utilisation du bois ou de ses dérivés comme chauffage individuel d’appoint ou d’agrément est interdit ;
• la pratique du brûlage des déchets est totalement interdite ;
• la température du chauffage des bâtiments doit être maîtrisée et réduite à 18 °C.
• les contrôles de pollution des véhicules sont renforcés ;
• un abaissement temporaire de la vitesse de 20 km/h
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