L’AFP parle d’une « ville fantôme » : pas d’habitants, mais pourtant un tas d’équipements : diverses routes, des feux rouges, ronds-points et abribus… Ce « no man’s land » de 80 hectares dont 30 hectares de ville, c’est Transpolis, le terrain de jeu de ceux qui inventent les déplacements de demain.
Transpolis est située dans la Plaine aindinoise, à Saint-Maurice-de-Rémens, sur un ancien site militaire de stockage de munitions racheté par le conseil départemental de l’Ain et mis à disposition de la société du même nom pendant cinquante ans.
Le site, dont la première tranche de travaux a été achevée l’été dernier, n’est pas destiné au simple test de véhicules, comme le précise à l’AFP Stéphane Barbier, directeur du développement de la société exploitante :
« Tout y est flexible et modulable : comme dans un studio de cinéma, on écrit le scénario et on équipe le site en fonction. »
En effet, des modulations de parcours et de conditions météo sont possibles.
Le site est connecté avec 300km de fibre optique, la 5 G et dispose de 2 000 kwH de puissance. Bouygues Telecom et Ericsson testent notamment des applications 5 G destinées notamment au dialogue entre véhicules autonomes et équipements de sécurité intelligents.
L’autocariste Berthelet teste, lui, cinq navettes autonomes, dont l’une doit être mise en service dans la banlieue lyonnaise.
18 millions d’euros ont été investis dans la société, fruit du pôle de compétitivité lyonnais CARA consacré aux systèmes de mobilité urbaine. Elle dispose de quatorze partenaires parmi lesquels l’institut de recherche sur les transports (IFSTTAR), des financiers, des entreprises privées, et emploie aujourd’hui 20 personnes. Transpolis affiche un chiffre d’affaires de 2,5 millions d’euros et est déjà rentable.
>> La vidéo de l’AFP ci-après
Une « ville fantôme », sans habitants mais avec ses feux rouges, ses ronds-points et ses abribus: bienvenue à Transpolis, le terrain de jeu, grandeur nature, des inventeurs des mobilités de demain. Vidéo de @BruereFabienne #AFP pic.twitter.com/8cEHEzHnhm
— Agence France-Presse (@afpfr) 1 février 2019
Chargement des commentaires…