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La surveillance des prisons et de la radicalisation en détention sera placée sous la tutelle d’un « service à compétence nationale » du renseignement pénitentiaire à Lyon, d’ici fin mars.
En résumé : les services de renseignements français seront dotés d’un « service à compétence nationale » pour la surveillance des prisons, et notamment de la radicalisation en détention, d’ici fin mars. La cellule interrégionale du renseignement pénitentiaire (CIRP) de Lyon, qui n’est pour l’heure qu’un « bureau central », est composée d’une quinzaine de personnels (analystes, techniciens, traducteurs). En décembre, le recrutement et la « professionnalisation » était toujours en cours avec l’objectif, à terme, que plus rien n’échappe à ces nouveaux agents chargés de la surveillance en milieu carcéral.
Le périmètre de compétence de la CIRP s’étend d’Aurillac à Bonneville (Haute-Savoie), de Montluçon (Allier) à Grenoble, en passant par la maison d’arrêt de Lyon-Corbas. Soit 7 000 détenus, sans compter 15 000 personnes en milieu ouvert. Parmi cette population, une trentaine de « terroristes islamistes » sont particulièrement suivis, ainsi que plusieurs détenus en lien avec le grand banditisme.
Grâce à différents moyens tels que les écoutes téléphoniques, la géolocalisation, la captation d’images, la sonorisation ou encore et surtout les « sources humaines », le travail des agents du renseignement pénitentiaire pourra donner lieu à des changements de cellule, des placements en isolement, des transferts de prison ou encore à des conduites vers des programmes de désengagement.
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