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La guerre aux pipis sauvages est déclarée

On le reconnaît à son effluve distinctif et à la flaque qu’il laisse au sol. C’est un fléau : le pipi sauvage. Souvent laissé au profit de l’obscurité des coins sombres des villes, il empoisonne la vie des riverains. Deux villes ont notamment décidé de lutter à bras le corps contre ces épanchements : Nantes et Paris. Avec des résultats assez différents.

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Un "uritrottoir". Crédit : Faltazi

À Paris, on prend l’affaire très au sérieux. Anne Hidalgo, la maire de Paris, ne souhaite pas « Make Paris great again », mais plutôt «#Rendonsparis- propre » pour le bonheur des Parisiens et des millions de touristes qui visitent la Ville Lumière. Première cible, les pipis sauvages ! Car derrière son apparente innocuité, c’est une catastrophe écologique. En plus de sentir fort, l’urine est corrosive. Elle attaque le métal, s’infiltre dans le bitume au point que le lavage des rues est inefficace en plus d’être coûteux (compter 20 € par point de nettoyage et par jour).

Coup de com contre les pipis sauvages

Pour arrêter le fléau, à la mairie de Paris, on ose et on fait la une des médias. La mairie a fait appel à la youtubeuse et humoriste Swann Périssé, qui fait une déclaration d’amour à la ville dans son clip « Pas pipi dans Paris » pour sensibiliser l’opinion :

« Je sors dehors et je respire la brise. C’est là qu’alors, je suis surprise car aujourd’hui, dans Paris faites du bruit. C’est vrai, oui ça ne sent pas le pipi. Je dis merci, un grand et sincère merci à ceux qui ne font pas pipi dans Paris ».




Œuvre magnifiquement kitsch qui devient en un instant la risée des internautes et la cible des haters. Mais avant de faire de la communication, la mairie a tenté une approche plus concrète en installant des uritrottoirs (contraction d’urinoir et de trottoir). C’est une invention 100 % made in France née de l’imagination de Faltazi, une société créée par deux designers nantais spécialisés en écoconception, Laurent Lebot et Victor Massip.

« L’uritrottoir est un urinoir écologique, mobile et connecté », résume Victor Massip.

Nantes compte huit uritrottoirs accessibles dans le centre-ville et le nombre de plaintes contre les pipis sauvages a été divisé par trois.

Un « uritrottoir ». Crédit : Faltazi

> Cet article est un extrait d’un article signé Stéphane Rabut publié dans le numéro 1 du magazine FLUSH.

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