Après dix ans de mandat, les deux chefs de la fédération ont annoncé ce lundi matin qu’ils quittaient la tête de la fédération de l’UMP rebaptisée Les Républicains (LR).
Philippe Cochet, 57 ans, maire de Caluire-et-Cuire, ex-député de la 5e circonscription du Rhône, ne se représentera pas à l’élection de président de la fédération des Républicains du Rhône et de la Métropole, prévue pour le 13 octobre.
Michel Forissier, 75 ans, sénateur, ex-maire de Meyzieu, quitte de son côté le poste de secrétaire départemental, « le préfet » du mouvement nommé par Paris.
Seul le maire de Rillieux-la-Pape, Alexandre Vincendet, a indiqué pour le moment qu’il serait candidat à la reprise de la fédé. Le jeune élu (34 ans), fidèle de Jean-François Copé et, localement, de Philippe Cochet, est depuis passé au service de Laurent Wauquiez. Il y a donc de fortes chances que les militants le choisissent.
Pour que leur candidature soit validée, ceux et celles qui briguent la présidence de la fédération doivent être parrainé par 5% des militants. Fin 2017, le Rhône comptait 6258 adhérents à jour de cotisation (chiffre donné par LR).
Quels candidats pour Lyon et la Métropole ?
Mais la question qui agite principalement les Républicains est celle des candidatures pour la mairie de Lyon et la Métropole de Lyon.
Rappelons, au passage, que pour la première fois en 2020, on votera pour les conseillers de la Métropole au suffrage universel direct.
Pour l’instant, le premier vice-président de la Région, Etienne Blanc, s’est positionné pour être le candidat à Lyon. En dehors du parti, le maire du 6e arrondissement, Pascal Blache, a lancé également sa candidature.
Local de l’étape, le président des LR, Laurent Wauquiez, sera sans surprise le faiseur de roi.
« L’identité de la Métropole »
En attendant les candidatures, le sénateur Michel Forissier a déjà commencé l’opération séduction en direction des « petits maires » de l’ouest lyonnais qui, compte tenu du mode de scrutin, ne pourront plus être tous réélus au Conseil de Métropole.
Deux idées phare ont été développées par le futur ex-secrétaire départemental :
- La délégation des compétences de la Métropole à ces maires pour gérer les problèmes du quotidien (par exemple la voirie).
- La participation au financement d’investissements (comme la construction d’écoles) par la Métropole de Lyon, compte tenu notamment de la future perte de la taxe d’habitation.
L’objectif est de rallier les élus de l’ouest lyonnais à une future liste LR et de les faire quitter l’alliance historique du groupe Synergies avec Gérard Collomb et son successeur.
Philippe Cochet a, par deux fois, tenté ce retournement d’alliance. Deux échecs. Lui, ce lundi matin, retenait au contraire, que les élus Synergies s’étaient fait « rouler deux fois dans la farine » par Gérard Collomb qui leur avait promis un changement du mode de scrutin pour leur garantir un siège.
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