C’est devant l’Hôtel de ville de Lyon qu’ils se réuniront ce jeudi 30 août à 17h30. Ils vont déposer des demandes symboliques de dérogation scolaire pour cause de pollution de l’air. Une initiative prise par les parents d’élèves de l’école Michel Servet pour interpeller les autorités face à l’augmentation des polluants (dioxyde d’azote notamment) au niveau de l’établissement.
Les parents demandent l’installation d’une centrale pour filtrer l’air
Les parents du « Collectif contre la pollution Ecole Michel Servet », ont exprimé leurs inquiétudes et leur colère face à cette situation.
« La rentrée approche et nos enfants vont retourner à l’école. Concernant la pollution, pas de réelles avancées depuis les travaux réalisés l’année dernière. Pire, nous venons d’apprendre que contrairement à ce que nous pensions et ce que laissaient entendre les élus, la quantité de dioxyde d’azote est en hausse rapide et continue depuis 2015, mettant les abords de l’école à la première place métropolitaine en termes de pollution, dépassant le périphérique et l’A7 ».
Ils attendent aujourd’hui de la Métropole, une mise en place de nouveaux dispositifs. Avec notamment l’application du « protocole d’aération » pour l’installation d’une centrale permettant de filtrer l’air, ainsi qu’un balayage humide des classes pour garder les particules au sol.
Des parents qui demandent des mesures fortes depuis plus de deux ans
En 2016 déjà, des parents s’étaient mobilisés pour attirer l’attention du maire de la ville sur la pollution dans laquelle vivent les élèves et personnels de l’établissement. Des dispositions avaient été prises comme notamment le déplacement de deux classes particulièrement touchées vers la bibliothèque de l’école moins exposée. La mairie de Lyon avait également fait installer une ventilation acheminant l’air d’une cour de récréation vers le gymnase de l’école particulièrement pollué.
Les parents avaient jugé les mesures insuffisantes voire absurdes.
Dans une tribune publiée sur notre site en novembre 2016, les parents mettaient en avant une étude d’Air Rhône-Alpes. Cette dernière indiquait que 40% de la pollution de l’air de l’école était imputable au trafic automobile du tunnel de la Croix-Rousse. Ils demandaient à rencontrer Thierry Philip, vice-président de la Métropole de Lyon en charge de l’environnement et de la santé.
Il y a un an, tout juste élu députée du Rhône, Anne Brugnera alors adjointe au maire de Lyon en charge de l’éducation avait présenté les résultats d’une étude sur la qualité de l’air. Il s’agissait d’une étude lancée par la mairie de Lyon concernant la qualité de l’air intérieur dans les écoles de la ville. La qualité de l’air extérieur, qui pose notamment problème dans le cas de l’école Michel Servet, n’avait pas été pris en compte. L’actuelle députée LREM avait éludé la question.
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