Ce mercredi, le maire de Lyon et son adjoint à l’éducation avaient convié les journalistes à une visite de la cuisine centrale qui fournit les repas des écoliers lyonnais. L’objectif de ce petit tour de mini bus à Rillieux-la-Pape était d’annoncer le passage de « 32% à 40% de bio dans les menus des cantines ». Soit au total 336 références issues de l’agriculture biologique prévue pour la rentrée 2018.
Samedi dernier, les députés ont voté en première lecture un article qui oblige les restaurations collectives à servir 50% de produits locaux, dont 20% issus du bio, d’ici 2022.
Lyon a donc déjà atteint l’objectif légal.
Thierry Sablon, directeur de la restauration, apporte quelques précisions :
« Poissons, viandes et œufs ne sont pas issus de l’agriculture biologique. Il n’est pas toujours évident de trouver des produits en très grande quantité. Mais nous favorisons les labels et le local. »
Et la quantité il y en a. La cantine centrale lyonnaise, confiée au groupe Elior, prépare 28 000 repas journaliers. Elle a signé en 2007 un partenariat avec un fournisseur d’aliments bio et de proximité : le collectif d’agriculteurs « Bio à pro ».
Dans les menus des écoliers, la part des produits locaux s’élève à 55%. Un chiffre à prendre avec des pincettes précise Thierry Sablon :
« Il faut savoir que la désignation « locale » peut inclure un peu tout. Acheter local signifie se procurer un produit dans le bassin le plus proche, là où il est possible d’acheter. Par exemple si j’achète mes bananes en Côte d’Ivoire, elles auront l’appellation locale, alors que celles du Gabon ne l’auront pas. «
On paye la cantine et la pause méridienne qui va avec
La pause méridienne coûtera aux parents entre 0,81 euro et 7,30 euros, en fonction du quotient familial (pour un coût de revient de 3 euros pour le repas lui-même).
La mairie justifie ce tarif en précisant que « la pause méridienne est devenue un accueil de loisirs qui comprend à la fois le temps de repas mais aussi les activités. »
Il sera possible pour les parents de décommander des repas et donc de ne payer que les repas réellement consommés par l’enfant. Pour Guy Corazzol, adjoint au maire en charge de l’éducation, « cela permettra de faire moins de gaspillage et des économies. »
L’école devra être prévenue à l’avance (via Internet) et le repas ne sera pas compté. Mais les modalités pratiques ne sont pas été encore précisées.
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