A Lyon, la manif est partie vers 11h de la place Bellecour pour atteindre la préfecture du Rhône un peu avant 12h30, via les petites rues de la Presqu’île.
Alors que la « convergence des luttes » n’est pas franchement au rendez-vous malgré plusieurs rendez-vous labellisés ainsi (lire ici et là), ce mardi 22 mai marquait le retour d’une journée d’action 100% fonctionnaire, avec une intersyndicale rare : Les neuf organisations syndicales représentatives dans la fonction publique (CFDT, CGC, FA, CGT, UNSA, FO, Solidaires, CFTC, FSU) appelaient en effet à cesser le travail et à descendre dans la rue.
C’est deux syndicats de plus (CFDT et UNSA) que la journée du 22 mars qui avait rassemblé entre 9 200 (selon la police) et 15 000 personnes (selon la CGT) à Lyon.
Malgré cette augmentation du nombre de syndicats, la mobilisation n’était pas celle des grands jours : 4 500 (selon la police) et 10 000 personnes (selon la CGT).
Le secrétaire général de l’union départementale CGT, João Pereira Afonso, tentait d’expliquer cette baisse du nombre de manifestants, surtout du côté des cégétistes qui fournissaient encore deux tiers des troupes :
« Ce n’est pas si mal. On est un lendemain de jour férié et les cheminots sont en grève à partir de ce soir ».
Territoriaux, CIO et énergie sur le devant du pavé
Au menu, toujours les mêmes raisons de la colère. En attendant la remise du rapport du comité d’experts « CAP 2022 » (Comité action publique 2022) attendu pour début juin :
- défense du statut de fonctionnaire,
- augmentation des rémunérations et des effectifs.
Outre les différentes fonctions publiques (territoriale, d’Etat et hospitalière), quelques cheminots et étudiants étaient dans la rue.
Les plus représentés étaient les fonctionnaires territoriaux de la Ville de Lyon et de la Métropole ainsi que les enseignants.
Parmi les fonctionnaires de l’Education nationale, on a pu voir des personnels de Centres d’information et d’orientation (CIO).
Ceux-ci sont en première ligne puisqu’ils redoutent les effets du transfert aux Régions de ces CIO prévu par la loi « sur la liberté de choisir son avenir professionnel ». Notamment la fin du métier de conseiller d’orientation/psychologue.
Une intersyndicale s’est montée particulièrement sur cette question et demande « l’abandon » de ce transfert.
« La fermeture des CIO priverait les élèves et leurs familles d’un accueil de proximité », pointe le communiqué de presse de l’intersyndicale.
Autre profession à se distinguer dans le cortège : les salariés au statut IEG (industries électriques et gazières), aujourd’hui salariés d’Engie, d’EDF ou d’Enedis.
Depuis le 22 mars, la CGT est entrée dans un mouvement de trois mois à l’image de celui des cheminots mais en moins intensif, comme l’expliquait Maud Millier, secrétaire général du syndicat énergie Lyon :
« Nous n’avons pas le rapport de force pour suivre le calendrier des cheminots. Nous nous mobilisons sur des journée d’action dans le sens d’une convergence des luttes. Dans quelques semaines, le Sénat va discuter de la Programmation pluriannuelle de l’énergie. Après 22 ans de privatisation, on veut mettre le débat sur le service public de l’énergie sur la table ».
Lors de leurs journées d’actions, la CGT pratique des « coupures ciblées » (par exemple, la Tour Incity) et affirme également rétablir l’électricité pour des foyers précaires lors d’« opérations Robin des bois ».
Ecoles, trains, avions,… en grève
Voici une liste non exhaustive de secteurs concernés par un mouvement de grève et les effets attendus.
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- Dans la région, il y a une nouvelle journée de grève à la SNCF à partir de ce mardi soir.
- Dans l’Éducation nationale, plusieurs écoles sont fermées.
- A Lyon, 99 cantines ont également portes closes (la moitié). Le 22 mars, c’était 121 restaurants scolaires qui avaient dû fermer.
- les contrôleurs aériens de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) sont également appelés à cesser le travail. Conséquence : la direction de l’aéroport Lyon Saint-Exupéry annonce plusieurs vols annulés.
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