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Finale de l’Europa League : « on ne peut pas exclure des fights » selon le préfet

Le préfet de région, Stéphane Bouillon, a présenté ce lundi matin le dispositif de sécurité pour la finale de l’Europa League. Elle se tiendra mercredi 16 mai au Groupama Stadium à Décines et rien que pour elle, pas moins de 1250 agents des forces de l’ordre seront mobilisés. Vous avez dit « match à risques » ?

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Le 9 février, présentation de la police de sécurité du quotidien par Stéphane Bouillon, le préfet du Rhône. ©AB/Rue89Lyon

C’est la problématique sécuritaire de cette rencontre : éviter ou circonscrire les affrontements entre supporters adverses en dehors des cortèges officiels. La finale de la « petite » coupe d’Europe de football entre l’Olympique de Marseille et l’Atletico de Madrid est un match à risques.

Des précédents violents se sont déjà produits entre supporters des deux clubs. La tenue du match dans le stade de l’Olympique Lyonnais ajoute la menace d’affrontements entre supporters marseillais et lyonnais.

Dans un contexte récent de tensions entre les deux clubs.

« Les Madrilènes sur la ligne de métro A, les Marseillais sur la ligne D »

Le nouveau préfet du Rhône, Stéphane Bouillon. Crédit : TS/Rue89Lyon

Les cortèges des groupes de supporters des deux clubs seront étroitement encadrés par les forces de police. Comme lors de déplacements à risques pour un match de championnat. 11 500 supporters marseillais arriveront mercredi en fin d’après-midi en bus. 9 000 membres des groupes de supporters madrilènes sont attendus.

« Nous avons mis en place un dispositif pour qu’ils restent séparés sur l’autoroute. Notamment lors des arrêts techniques des bus. Le problème c’est entre Orange et Lyon où les bus peuvent éventuellement se croiser ».

Ils seront ensuite escortés vers le Groupama Stadium et placés dans le virage sud pour les Marseillais, le virage nord pour les Madrilènes. Autour et dans l’enceinte du stade, peu de chances qu’ils se croisent donc.

Restent ceux qui viendront par leurs propres moyens et qui pourraient se croiser dans la journée.

« La ville de Lyon ne leur sera évidemment pas interdite, indiquait le préfet. Il n’y aura cependant pas de fan zone dans la ville, pas de point de rendez-vous pour les supporters des deux clubs ni de fan walk autorisée vers le stade ».

Pour tenter d’étanchéifier au maximum, le préfet a indiqué que les supporters marseillais et madrilènes présents en ville seraient orientés en conséquence.

« Les Madrilènes vers la ligne de métro A. Les Marseillais, vers la ligne de métro D vers Parilly où les attendront des navettes ».

À charge pour le personnel des transports en commun lyonnais de les reconnaître s’ils ne portent pas de signes distinctifs…

« 2000 à 3000 Marseillais sans billet »

Le préfet a indiqué s’attendre à voir débarquer à Lyon « de 2000 à 3000 supporters marseillais » sans billets pour le match. Ils devraient donc circuler et rester en ville. Il y aura donc beaucoup de forces de sécurité dans la ville et l’agglomération, seule réponse possible pour les services de l’État.

1250 policiers, gendarmes et CRS seront ainsi mobilisés et positionnés dans des endroits stratégiques. 450 membres des polices municipales de Lyon et Décines sont également prévus.

« C’est deux fois plus que pour un match de l’Euro » a précisé le préfet pour tranquilliser.

Dans le stade, 1 100 stadiers sont prévus par l’OL. L’OM a indiqué que 200 de ses propres stadiers encadreront le contingent marseillais. Une vingtaine sera envoyée côté espagnol par l’Atletico Madrid.

Le préfet Stéphane Bouillon a par ailleurs indiqué que ses services avaient pris contacts avec les groupes de supporters marseillais. Objectif : obtenir des « engagements pour que tout se passe sans problème ».

Toutefois, il a également affirmé :

« On ne peut pas exclure d’éventuels fights entre supporters qui se baladent en ville ».

« Les hooligans lyonnais, nous les surveillons »

Interrogé sur des risques d’affrontements avec des hooligans lyonnais, le directeur de la Direction Départementale de la Sécurité Publique (DDSP) s’est montré confiant :

« C’est une donnée que nous prenons en compte. Nous les surveillons. Nous avions, par le passé, éviter la veille du match entre l’OL et l’Ajax d’Amsterdam éviter un fight », a indiqué Lucien Pourailly.

Sur les réseaux sociaux, certaines rumeurs font état de la venue de certains ultras du Real Madrid (club voisin et ennemi de l’Atletico) et du club belge d’Anderlecht pour prêter main forte aux hooligans lyonnais. Tous dans la mouvance d’extrême droite.

« Ce sont des éléments sur les réseaux sociaux. Nous n’avons pas pour le moment d’informations précises indiquant que ce sera le cas pour le moment », a-t-il indiqué le directeur de la DDSP.

De son côté, le préfet de région a estimé que :

« Les supporters de l’Atletico Madrid ne sont pas très difficiles à gérer ».


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