Depuis plus d’un mois la mobilisation étudiante contre la loi ORE dure. Lors de précédentes AG, les étudiants mobilisés ont demandé une validation générale de l’année ou une note minimale de 12 aux examens. Les deux propositions ont été rejetées par la présidence qui a confirmé que les partiels commenceraient bien ce lundi et se poursuivraient jusqu’au 25 mai.
Comme ils l’ont voté en AG et annoncé, les opposants à la loi ORE vont tenter de bloquer les deux campus de l’université pour perturber cette fois-ci la tenue des partiels. Mêmes causes, mêmes effets : la police sera donc déployée devant les campus pour empêcher ces actions. Le scénario du lundi 7 mai risque donc de se reproduire.
L’université assure que les policiers seront présents seulement à l’extérieur du campus afin que les examens se déroulent dans le calme. Les étudiants sont appelés à venir 1h30 en avance munis d’une carte d’identité et de leur convocation à l’examen pour passer les contrôles mis en place par le personnel de l’université sur les deux campus.
Aucun partiel n’est prévu d’être délocalisé. Seuls les examens du mercredi 16 mai seront repoussés au samedi 19 mai, pour une question de maintien de l’ordre. Les forces de police ne sont pas assez nombreuses pour assurer la sécurité à l’entrée des campus de Bron et des quais, en ce jour de finale de coupe d’Europe de football au Parc OL, entre l’Olympique de Marseille et l’Atlético Madrid.
Une pétition pour faire annuler les examens
Lundi 7 mai, une étudiante de l’université Lyon 2 a lancé une pétition adressée à Nathalie Dompnier, présidente de l’université Lyon 2 pour que les examens soient annulés afin de ne pas les passer dans des conditions chaotiques. Tout au long de la pétition elle rappelle les multiples problèmes et danger que peuvent engendrer la tenue des examens comme une « perte de concentration » ou « l’impossibilité pour certains d’être présents ».
Dans cette pétition, l’étudiante demande que les examens soient transformés en devoir maison, et pointe un manque d’information sur les lieux et les horaires de ces examens.
A l’heure où nous mettons en ligne cet article, la pétition a récolté près de 6500 signatures en seulement cinq jours (sur près de 30 000 étudiants).
La présidence campe sur ses positions :
« L’idée est que les examens puissent se dérouler, et qu’ils se passent bien. Et surtout pas dans une ambiance sécuritaire », déclarait la direction de la communication à Lyon Capitale.
Aménagements et boycott
Néanmoins une partie des étudiants du campus de Bron ont reçu un email leur indiquant qu’une grande partie de leurs examens se dérouleront sous forme de devoir maison, comme le confirme Marie, étudiante en deuxième année de licence sciences du langage :
« J’ai reçu un email ce mercredi me disant que mes épreuves se dérouleront sous formes de devoir maison. Mais bon, je reçois un email différent chaque jours, qui contredit le précédent. »
150 étudiants et professeurs du département d’histoires ont décidé mercredi 9 mai de boycotter les examens ce lundi.
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