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Pas de vote du conseil municipal pour la fermeture du local Bastion social dans le Vieux Lyon

Lundi 26 mars, c’était conseil municipal à Lyon. A l’intérieur de l’hôtel de ville, le maire de Lyon a été interpellé sur la présence de locaux d’extrême droite dans le Vieux Lyon. Mais Georges Képénékian n’a pas proposé d’adopter un vœu pour demander la fermeture du local. Il n’a pas suivi les exemples de Strasbourg et Chambéry qui ont voté ce genre de motion symbolique.A l’extérieur de la mairie centrale, une cinquantaine de personnes manifestaient pour demander la fermeture du local du Bastion social.

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Le maire de Lyon, Georges Képénékian en juillet 2017 ©MD/Rue89Lyon

Il s’agissait du troisième rassemblement en deux mois, organisé par le « collectif pour la fermeture du Pavillon Noir ».
Le 3 mars, environ 500 personnes avaient manifesté en Presqu’île pour demander la fermeture du nouveau local du GUD devenu Bastion social.

Depuis le mois de décembre, ces locaux d’extrême droite fleurissent en France : Strasbourg, Lyon puis Chambéry, Aix-en-Provence et, samedi dernier, Marseille. Dans chaque ville, les mouvements antifascistes et les organisations de gauche manifestent et pétitionnent pour demander la fermeture de ces locaux.

A Strasbourg et à Chambéry, les conseillers municipaux ont voté des vœux symboliques « pour la fermeture du local et la dissolution du mouvement ». A Strasbourg, le conseil municipal du lundi 22 janvier a voté un vœu pour « la dissolution du Bastion Social et la fermeture de son local ».

A Chambéry, le conseil municipal de la ville a voté lundi 26 février un vœu similaire pour demander « au gouvernement que ce mouvement soit dissous au plan national ».

Question/réponse sur les locaux d’extrême droite à Lyon

C’est dans ce contexte national que la conseillère municipal lyonnaise, Isabelle Granjeon (groupe Lyon Citoyenne et Solidaire – opposition de gauche) a pris la parole :

“Nous savons que Lyon est depuis de nombreuses années le laboratoire de groupuscules d’extrême droite et d’identitaires qui se sont d’abord ancrés dans les universités lyonnaises puis le 5e arrondissement. (…) L’ouverture d’un nouveau local appartenant à un réseau de lieux (sic) nommé Bastion Social sur le territoire de Lyon est inquiétante. (…) Nous espérons Monsieur le maire que la Ville va s’engager fortement pour que ce lieu comme tous ceux qui servent de paravent à des groupuscules racistes et violents ferment ses portes et cessent de salir l’image de la capitale de la résistance.”

Georges Képénékian a fait une réponse lapidaire :

“Nous sommes ici extrêmement attentifs à ce sujet. Je ne peux que réaffirmer la volonté de notre ville que le quartier classé, Vieux Lyon, ne devienne pas leur point de ralliement. Une fois que cette affirmation est reformulée ici vous imaginez bien que ça prend des temps, des tournures et des dispositifs multiples et différents mais croyez bien que nous avons cette détermination.”

En septembre dernier, après l’attaque de la boutique de l’« horloger de Saint-Paul », le successeur de Gérard Collomb avait montré sa différence avec l’actuel ministre de l’Intérieur, en prenant solennellement la parole en début de conseil municipal pour évoquer le sujet de l’extrême droite dans le Vieux Lyon. Ce que n’avait jamais fait Gérard Collomb (lire notre article sur le sujet).

Il semblerait que l’actuel locataire de l’hôtel de ville ne veuille pas mettre plus dans l’embarras le locataire de la place Beauvau, le premier concerné par le suivi des groupuscules extrémistes. L’adoption d’un voeu même symbolique demandant à la préfecture ou au gouvernement d’agir n’a pas le même sens à Strasbourg et à Lyon.


#Bastion Social

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