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La police de sécurité du quotidien à Lyon : plus de bleu dans les quartiers

Lancée le jeudi 8 février par Gérard Collomb, la police de sécurité du quotidien (PSQ) sera mise en place pour « répondre à la délinquance et au sentiment grandissant d’insécurité » dans certains « quartiers sensibles de France ». C’est avec ces mots que le préfet du Rhône a présenté cette nouvelle mesure qui concernera le 8e arrondissement de Lyon et les Minguettes à Vénissieux.

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Le 9 février, présentation de la police de sécurité du quotidien par Stéphane Bouillon, le préfet du Rhône. ©AB/Rue89Lyon

 

Dans la Métropole de Lyon, Les Minguettes et le 8e arrondissement

Lors de sa conférence de presse de présentation, le préfet Stéphane Bouillon a d’abord annoncé que la police de sécurité du quotidien (PSQ) ferait son apparition officielle en septembre 2018 dans le 8ème arrondissement de Lyon et en janvier 2019 pour le quartier des Minguettes à Vénissieux. Mais il prévient :

« Nous ne comptons pas attendre ces dates pour commencer la mise en place de la PSQ dans ces zones. Nous travaillons déjà à la manière d’incorporer ces effectifs supplémentaires. »

Selon Gérard Collomb il est question de « reconquête républicaine » pour ces 30 quartiers répartis dans toute la France. Il s’agit également, selon lui, « d’insuffler un nouvel état d’esprit » parmi les forces de l’ordre.

Quels changements dans le quotidien ?

Dans sa présentation, le préfet du Rhône parle d’une démarche conjointe avec le ministère de la justice :

« Le ministère de la justice réfléchit en ce moment sur 29 améliorations concrètes pour alléger les procédures policières et gagner en efficacité. Plus la procédure est complexe, plus il y a possibilité de nullité en faveur de l’accusé. »

Mais pour le moment, concernant concrètement l’agglomération lyonnaise, la préfecture évoque un minimum de 15 membres de la Police nationale pour chacun des deux quartiers. Ces policiers viendront « renforcer les patrouilles existantes » et permettront d’en déployer de nouvelles notamment le week-end.

Outre les patrouilles, ces effectifs supplémentaires seront chargés de la circulation et des tâches « chronophages » (par exemple, remplir les dossiers administratifs), selon Stéphane Bouillon qui poursuit :

« Nous ouvriront dans ces deux quartiers une cellule dédiée spécialement à l’investigation, avec leur propre bureau. »

Quant à Lucien Pourailly, directeur départemental de la sécurité publique (DDSP) du Rhône, il assure :

« Nous ne sommes plus dans une politique du chiffre et du nombres d’affaires résolues. En matière de stupéfiants par exemple, nous luttons contre ce qui forge l’économie souterraine. Ce qui demande du temps et des moyens adaptés. »

Le 9 février, présentation de la police de sécurité du quotidien en présence par Stéphane Bouillon (au centre), le préfet du Rhône. ©AB/Rue89Lyon

 

La PSQ : des policiers supplémentaires

Les élus concernés par le prochain déploiement de la police de sécurité du quotidien (PSQ) se sont naturellement « féliciter » de ces annonces.
Et ces responsables politiques ne se sont pas trompés sur sa véritable nature : essentiellement une augmentation des effectifs de police dans ces quartiers classés « zone de sécurité prioritaire », un classement déjà pourvoyeur de moyens supplémentaire.

Dans un communiqué commun, Georges Képénékian, Maire de Lyon, et Jean-Yves Sécheresse, adjoint délégué à la Sécurité ont déclaré que « [la PSQ] s’inscrit dans la dynamique amorcée ces dernières années, avec la ZSP (zone de sécurité prioritaire) » :

« Cela va permettre de bénéficier de renforts supplémentaires, (entre 15 et 30 effectifs de Police Nationale) ».

La maire de Vénissieux s’est également fendu d’un communiqué pour accueillir cette « nouvelle positive » :

« J’attends beaucoup de la nouvelle organisation voulue sur le terrain avec les moyens humains et matériels supplémentaires annoncés, tout comme le renforcement des capacités d’investigation ou encore la simplification des procédures ».


#Délinquance

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