« Beauxis, l’incroyable retour », « Beauxis, l’oeil du tigre », « Lionel Beauxis tel un phénix », « Le pari gagné du revanchard ». La presse spécialisée et les autres n’en reviennent pas. Le joueur non plus, peut-être. Sa dernière sélection avec le XV de France remonte au 17 mars 2012 et son arrivée à 30 ans passés au LOU en janvier 2017 sentait bon la fin de carrière dans le calme et l’anonymat lyonnais.
C’était sans compter sur les talents du joueur. Bien réels. Formé à Pau, il se fait connaître au Stade Français et devient en 2006 champion du monde des moins de 21 ans. Puis vient l’équipe de France des grands, à 21 ans. C’est un espoir à son poste de 10, la France veut croire qu’elle a trouvé son nouveau « grandisse » quand retombe l’euphorie autour de Frédéric Michalak. S’en suivra un parcours chaotique avec les Bleus pour une vingtaine de sélections étalées sur cinq ans.
De Lionel à Yionel Beauxis
Alors, pourquoi son retour maintenant ? Il enchaîne les performances de qualité depuis son arrivée à Lyon. Un club où la ferveur populaire rend la pression aussi grande que dans un vieux pneu dégonflé. Dans le même temps, les blessures se succèdent au poste de demi-d’ouverture en équipe de France. Le Clermontois Camille Lopez, titulaire du poste, est blessé pour un moment. Le nouveau sélectionneur Jacques « Papy » Brunel a fait confiance au jeune bordelais Jalibert pour le premier match du Tournoi des Six Nations contre l’Irlande. Blessé lui aussi au cours de la rencontre, il fallait le remplacer. François Trinh-Duc, évoluant à Toulon, n’a pas fait le poids face à « Yionel » dans le duel des trentenaires appelés à sauver les meubles.
Yionel. Sacré Yionel. Derrière cette gentille déformation de son prénom se cache une bromance entre un collectif d’affreux scribouillards et le joueur par qui la lumière viendra.
J’ai aidé mon amour à obtenir une sélection avec le XV de France. https://t.co/uBzY3ZgMDv
— Boucherie Ovalie (@BoucherieOvalie) 8 février 2018
— MC (@Marcelcomics) 4 février 2018
La Boucherie Ovalie avait tout compris depuis le début
La Boucherie Ovalie, vous la connaissez peut-être si vous vous êtes perdus ici ou bien là. Depuis longtemps maintenant la joyeuse bande, à laquelle votre serviteur participe épisodiquement, milite pour le retour de Lionel Beauxis en équipe de France.
Au départ, pour rigoler. Un peu taciturne et fuyant les réseaux sociaux, Yionel n’a jamais défilé sur des podiums de mode comme Frédéric Michalak. Quand il pose en pleines vendanges avec son ancien club de Bordeaux, on a envie de l’adopter Yionel. De lui faire des câlins et de se payer un peu sa tronche en même temps.
Mais, la Boucherie fait œuvre de vérité en rétablissant les talents de ce joueur doué. Talents qu’il n’a pas tout le temps su exploiter pleinement. Notamment la précision et la puissance de son jeu au pied.
Même quand il passe un drop de 55 mètres, Yionel a une dizaine de mètres de marge. Au cas où. #UnJourUneVidéoDeYionel pic.twitter.com/i9wsYZMQXU
— Boucherie Ovalie (@BoucherieOvalie) 9 février 2018
Mais aussi, et surtout, un génie à la main un peu oublié.
#UnJourUneVidéoDeYionel, épisode 2 : la course molle. pic.twitter.com/m47BHLZO6K
— Boucherie Ovalie (@BoucherieOvalie) 6 février 2018
Venez remercier la Boucherie de cette prophétie
Le lobbying de la Boucherie Ovalie a toutefois payé. Non seulement le joueur est de retour dans le XV de France mais il sera titulaire dimanche 11 février contre l’Écosse pour le deuxième match du Tournoi des 6 Nations ! Plus fort que Jacques Attali, la prophétie de Boucherie Ovalie s’est elle vraiment réalisée. Avant cela, elle avait grandement participé à le faire élire dans l’équipe type 2017 du Top 14. Il partait pourtant de loin.
Chers amis, l’heure est grave. YIONEL BEAUXIS est bon dernier de ce sondage sur l’Équipe.fr et c’est évidemment inadmissible.
On compte sur vous pour faire le job :https://t.co/cI7qvp6ktz pic.twitter.com/4IGyyzqIpN
— Boucherie Ovalie (@BoucherieOvalie) 19 décembre 2017
Comme un clin d’œil du destin, tout à la fois improbable et capricieux, une partie de l’équipe de Boucherie Ovalie sera à Lyon ce week-end ! Mais sans Yionel donc, bien occupé à sauver les meubles, le XV de France, la patrie, notre honneur et notre avenir. Notre Chuck Norris à nous.
Yionel quand tu lui donnes comme consigne d’aller « jouer chez l’adversaire », il débarque chez lui, ramasse son courrier, fait sa vaisselle, nourrit son chien, galoche sa femme puis il lui glisse le ballon sous l’oreiller. #UnJourUneVidéoDeYionel #Yionel2019 pic.twitter.com/wJAU4m6rfH
— Boucherie Ovalie (@BoucherieOvalie) 7 février 2018
Elle viendra dédicacer son deuxième livre, le Guide de survie dans le monde de l’Ovalie. C’est à 16h à la libraire Decitre à Confluence (Lyon 2e). L’occasion de vous faire dessiner la moustache de Jacques Brunel sur la page de garde ou de déchanter en voyant le visage décevant de ses sales gosses sortis de derrière leurs écrans.
En attendant :
Si Yionel foire son match parce que vous lui avez mis une pression de malade avec tout ce cirque médiatique, on ferme notre compte Twitter.
Respectez l’artiste.
— Boucherie Ovalie (@BoucherieOvalie) 8 février 2018
> Séance de dédicace : samedi de 16h à 18h30 à la librairie Decitre dans le centre commercial Confluence (Lyon 2e, tramway T1 arrêt Montrochet-Hôtel de Région). Pour les moins littéraires, retrouvez l’équipe par la suite au pub l’Accasbel (20 place Carnot, Lyon 2e – Métro ligne A arrêt Perrache). Mais aussi pour regarder Yionel dimanche à 16h pour Écosse-France
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