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Entre six et neuf heures : c’était le temps d’attente moyen aux urgences du Centre hospitalier Lyon sud entre le 7 et le 13 janvier.
« On essaye de faire ce qu’il faut pour les patients mais on a la sensation d’un travail mal accompli. Le soir, on se dit : “j’ai fait un travail de merde !” », explique une infirmière. « Quand je me retrouve toute seule pour 6 ou 7 boxes, j’espère que je ne vais pas faire une connerie… », ajoute une aide-soignante qui se sent aussi « en insécurité » quand elle assure seule les mutations. « On se dit : quand est-ce qu’un drame va arriver ? », enfonce un médecin qui estime qu’il faudrait entre 16 et 20 boxes contre 10 actuellement.
En cas d’afflux, ces locaux « exigus » entraînent une « insécurité sanitaire en raison d’une très grande promiscuité », explique l’équipe. Sur des brancards, les patients contagieux, nombreux en cette période d’épidémies, côtoient les immunodéprimés, « car on n’a pas d’endroit pour les isoler ».
La restructuration des urgences est inscrite dans un projet participatif à horizon 2023. Mais le personnel veut du concret à court terme. Un préavis de grève a été déposé pour lundi.
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