Dans le rapport qui est présenté en commission permanente aux élus régionaux, ce jeudi, et que Rue89Lyon s’est procuré, on en sait un peu plus sur le sort de l’Arald.
La Nacre, une autre agence régionale dédiée, elle, au spectacle vivant, était également sur la sellette. Le projet de la fusionner avec l’Arald avait été évoquée en début de mandat.
Finalement, chacune garde son identité propre et son champ d’attributions. En totalité ? Pas vraiment. L’une des missions centrales de l’Arald était d’introduire les libraires, les maisons d’édition du territoire dans les événements professionnels, en leur payant des stands notamment. Le rapport présenté ce jeudi en convient :
« Une période de tension commerciale perdure sur le marché de l’édition, par conséquent la présence des maisons d’édition sur des salons et fêtes du livre s’avère déterminante puisqu’elle débouche sur une plus large visibilité et des ventes supplémentaires, sur un travail de diffusion renforcée auprès des professionnels libraires et bibliothécaires, sur des prises de contact avec des auteurs, et sur des projets de coédition ou de diffusion. »
Mais désormais, l’une des fonctions centrales des agences leur sera retirée. L’explication est donnée en ces termes dans le rapport de l’exécutif régional :
« Ces dernières années, l’agence pour le livre (ARALD), missionnée par la Région, mettait en œuvre sous sa responsabilité un appel à projets annuel pour l’accompagnement des éditeurs dans différents salons thématiques et particuliers, nationaux et internationaux. L’agence, liée par une convention avec la Région, reversait la participation financière régionale auprès de plus d’une trentaine d’éditeurs sur près de vingt destinations différentes, dont quatre salons à l’étranger (Bologne, Bruxelles, Francfort, Genève).
Pour 2018, à l’issue de la nouvelle organisation des services régionaux et au regard des nouvelles missions confiées à l’agence, notamment son ouverture aux territoires d’Auvergne, ce dispositif est internalisé. »
« Plus cohérent »
Au moment de sa prise de pouvoir à la tête d’Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez avait promis une mise à plat des missions des « intermédiaires », les menaçant à demi-mot d’extinction ou d’anémie sévère. A-t-on besoin d’associations autonomes pour gérer un champ d’activité ?
Oui, ont nécessairement répondu les premiers concernés. La bonne connaissance du réseau, les liens tissés avec les acteurs, l’expertise dans leurs besoins, sont autant d’arguments qui ont été avancés à la gouvernance régionale pour ne pas avoir la tête coupée. Ils ont été entendus pour le maintien des structures mais plus pour tenir le rôle de porte-monnaie.
« Il est plus cohérent que les services en interne se chargent directement de verser les subventions », nous explique-t-on au cabinet de Laurent Wauquiez.
« En interne », c’est là que la politique de subventions de Laurent Wauquiez est tenue, mais sans feuille de route disponible ni critères avancés. Dans le rapport, il est toutefois annoncé que « 38 éditeurs seront présents sur 23 destinations, dont 5 salons à l’étranger, pour un montant total de 53 817 € ».
Une réunion s’est tenue ce mercredi entre l’Arald et ses deux tutelles, la Région et la Drac (direction régionale des affaires culturelles, représentante locale du ministère de la Culture).
« Tout cela s’est fait en concertation, tout le monde était en accord avec ces nouvelles dispositions », nous explique-t-on.
D’autant plus que les conditions de survie des ces associations, entièrement dépendantes des subventions, ne sont pas encore tout à fait fixées et doivent être renégociées dans une nouvelle convention d’objectifs, en juin prochain.
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