Elle est l’une des invité-e-s de « La Chose Publique », un festival des idées organisé par La Villa Gillet et Res Publica, qui se décline en une série de rencontres et de débats du 16 au 25 novembre 2017.
Rue89Lyon en est partenaire et nous publions les contributions des auteurs que vous pourrez rencontrer en novembre.
L’Europe fut pour longtemps le projet dit des « élites“, mais les choses semble se renverser. Aujourd’hui, cela semble presque l’inverse : un grand nombre de la société civile dans pratiquement tous les pays de l’UE est dans les rues afin de défendre l’Europe libérale et ces valeurs contre la poussé du nationalisme et du populisme.
Ceci se produit en Pologne, ou la société civile est très active de manifester contre le gouvernement PiS, la restriction de l’avortement ou la reforme de justice.
Mais cela est vrai aussi pour la Roumanie, ou la jeunesse est dans la rue contre la corruption ; en Hongrie, où grâce à des protestations de la société civile, le fermement d’une université a pu être empêcher de justesse ; à Barcelone, où les activistes de Podemos se sont d’abord organisé contre les dégâts de la crise bancaire, pour enfin en faire un mouvement de parti ; ou alors les jeunes Britanniques, qui essayent de renverser la poursuite du Brexit.
En Allemagne, le Pulse of Europe, réunit le premier dimanche du mois des milliers des gens dans la rue.
Ces bottom-up movements pour l’Europe sont nouveaux et ils sont fort bien. La question est plutôt de savoir si cela va être une courroie de transmission sur la politique réelle. Et cela ne parait pas garanti.
Une « République européenne » en marche ?
Emmanuel Macron, qui envisage des « Conventions démocratiques » à travers de l’Europe afin de discuter de l’avenir de l’Europe et de ces propres propositions pour une Europe plus unie et démocratique, parait, en ce moment, le seul chef d’état qui a une véritable ambition européenne.
La question est pourtant de savoir s’il réussira de transformer son mouvement « La République en Marche » dans un véritable mouvement transnational d’une « République Européenne » en Marche, ou les citoyens Européens se dotent du pouvoir de réorganiser la démocratie européenne autour de la souveraineté des citoyens et une parlementarisation complète du système, leurs permettant une Europe participative qui ne serait plus gouvernée par un Conseil Européen opaque.
L’Europe participative ne peut que vouloir dire, en perspective : un marché, une monnaie, une démocratie. Parce que la démocratie, ce n’est pas une vague participation vague d’une société civile quelconque. La démocratie, c’est surtout l’égalité normative de tous les citoyens et la solidarité institutionnalisée.
La base de toute démocratie est donc – en bonne tradition républicaine – l’égalité des citoyens devant la loi.
Accomplir ceci à terme pour toutes les citoyennes et citoyens européens, aboutirait à une Europe véritablement participative, où, après tout, les citoyennes et citoyens seraient les souverain.e.s du système politique ! On en est malheureusement loin de cela dans l’UE actuelle.
>> Titre et intertitre par Rue89Lyon
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