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A Lyon, 4e manif contre la loi travail 2 : La jeunesse n’est pas dans la rue

Un mois après la petite manifestation du 19 octobre dernier, la CGT et ses alliés organisaient une nouvelle journée d’action contre les ordonnances réformant une nouvelle fois le code du travail.

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A Lyon, 4e manifestation contre la réforme du code de travail et d'autres réformes du gouvernements. ©LB/Rue89Lyon

A Lyon, ils étaient 6 000 (selon la CGT) et 3 000 (selon la police) à défiler du parvis de la gare Part-Dieu à la place Bellecour. Soit un tout petit peu plus que lors de la précédente journée de mobilisation.

Deux mois après le début de ce mouvement social contre les ordonnances, l’intersyndicale (CGT, Solidaires, FSU, CNT, CNT-SO, UNEF, UNL) a enfin été rejointe par FO qui jusque là participait à certaines manifs mais sans être partie prenante de ce regroupement syndical.
Les militants rhodaniens n’ont jamais été aussi nombreux : ils étaient environ 200 dans les rues de Lyon.

Solidaires étaient également présents dans la manif.

Comme d’habitude, c’est la CGT qui fournissait l’immense majorité des troupes.
Avec notamment un bloc de plus de 300 cheminots mobilisés contre la nouvelle convention TER négociée entre la SNCF et le conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes.
A noter également la présence d’une cinquantaine de jeunes migrants qui ont été récemment expulsés du lieu où ils dormaient à la Part-Dieu.

Une jeunesse absente

L’heure est donc à l’élargissement tous azimuts des revendications.
Dans le communiqué d’appel à la manif, la lutte contre « la loi travail XXL » est rangée au même niveau que les autres raisons de la colère. Dans les composantes de cette « politique libérale visant à accroitre les inégalités au profit d’une minorité », il y a, selon l’intersyndicale, (outre les dispositions des ordonnances ) :

– « des risques qui pèsent sur les droits des salariés-es et demandeurs d’emploi en matière d’assurance chômage ou de formation professionnelle ;
– des mesures précarisant toujours un peu plus l’emploi et l’insertion des jeunes sur le marché du travail ;
– la remise en cause des droits à l’avenir des jeunes par l’instauration d’une sélection à l’entrée de l’enseignement supérieur ;
– la modération salariale et de l’augmentation de la CSG ;
– des atteintes au service public et à la protection sociale ».

Pour cette manifestation, l’accent avait été mis sur la jeunesse.
Ce 16 novembre, a même été nommé « journée de mobilisation interprofessionnelle, étudiante et lycéenne ».
Dans la rue, les étudiants et lycéens étaient pourtant absents, à quelques exceptions près, notamment parmi la centaine de personnes du cortège de tête et avec le cortège Solidaires étudiant-e-s.

La suite ? « ferrailler dans les entreprises »

Cette faible mobilisation pour la 4e journée d’action marque-t-elle la fin du mouvement alors que le projet de loi de ratification des ordonnances est prévu pour le 28 novembre ?
Le secrétaire de l’Union départementale CGT, João Pereira Afonso, reste évasif et renvoie sur une prochaine réunion de l’intersyndicale. Il préfère insister :

« Il faut désormais ferrailler dans les entreprises pour empêcher l’application des ordonnances ».

La secrétaire générale du syndicat étudiant Unef Lyon, Mélissande Croc, promet quant à elle une « future mobilisation » des étudiants contre les ordonnances et « la sélection à l’université ». Mais elle reconnaît :

« On a dû mal à montrer aux étudiants les conséquences de la loi travail XXL. Sur le sujet de la sélection à l’université, ils sont plus réceptifs. On va continuer à mobiliser sur les deux sujets ».


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