A Lyon, ils étaient 5 000 selon la CGT et 2 000 selon la police à défiler de la place Jean Macé (7ème arr.) au palais de la Bourse (CCI, 2ème arr.). En net recul par rapport au 21 septembre dernier.
Après la manif des fonctionnaires du 10 octobre, FO, l’UNSA et la CFDT sont rentrés chez eux. Reste la même intersyndicale qui manifeste depuis début septembre : CGT, Solidaires, FSU, CNT, CNT-SO, UNEF, UNL.
Ces organisations appelaient « les salariés, les chômeurs, les jeunes, les retraités à amplifier la mobilisation en se mettant en grève et en participant massivement à la manifestation ».
Dans le communiqué d’appel à la manif, l’heure est à l’élargissement des mots d’ordre considérant que « La loi travail XXL [est] le début planifié de régressions sociales majeures » :
« Au-delà de la loi travail et des ordonnances, c’est une attaque généralisée du modèle social : baisse des APL, hausse de la CSG, réformes à venir de l’apprentissage, de la formation professionnelle et de la retraite, coup d’arrêt à la démocratisation de l’université ».
Il s’agit donc désormais de défiler contre la « régression sociale » en faisant converger les salariés du privé, les fonctionnaires et les jeunes (lycéens et étudiants).
Petit parcours lyonnais
Aujourd’hui, la CGT se retrouve bien seule à mobiliser contre la loi travail XXL. Dans la manif lyonnaise, on n’apercevait qu’une dizaine de drapeaux Solidaires, FSU ou Unef.
Le parcours avait été adapté à cette affluence prévisible. Finis les parcours des grands jours de la Manufacture des tabacs à Bellecour. Ce mardi, les manifestants sont partis de la place Jean Macé vers 11h pour arriver à 12h30 devant le palais de la Bourse, place des Cordeliers.
La manifestation avait quand même été placée sous haute surveillance policière : une vingtaine de camions de CRS et l’hélicoptère de sortie. La police n’a relevé aucun incident sur le parcours.
Le « cortège de tête » formé d’environ 150 personnes est resté derrière la banderole de l’intersyndicale du début à la fin. Nous n’avons pas revécu la manifestation empêchée du 12 septembre.
Interrogé par Rue89Lyon, le secrétaire général de l’union départementale CGT, João Pereira Afonso, convenait qu’il n’y avait que la CGT qui tentait de mobiliser.
« Chaque syndicat doit faire son travail. Il manque des arrêts de travail en masse. Mais on a bon espoir que lors de la prochaine intersyndicale nationale, le 24 octobre, d’autres organisations franchissent le pas, sachant que les ordonnances n’ont toujours pas force de loi. »
La CGT tenait à cette journée d’action pour marquer que la « rue, c’est la CGT », comme le glisse un autre cadre de la CGT.
Le contexte est en effet à la concurrence avec Jean-Luc Mélenchon pour savoir qui assurera le leadership de la contestation sociale.
Il faut d’ailleurs noter qu’il n’y avait pas de cortège de la France insoumise dans la rue ce 19 octobre alors que les Insoumis étaient en nombre les deux journées syndicales précédentes.
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