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« Le gouvernement nous sert un discours sur une nouvelle manière de faire les choses dans l’administration, plus éthique. Et d’un autre côté, on fait bénéficier la femme d’un ministre d’un passe-droit. »
À la suite de la nomination de Gerard Collomb place Beauvau, son épouse, Caroline Collomb, a obtenu sa mutation au Tribunal Administratif (T.A) de Paris. Plusieurs magistrats dénoncent les risques de conflits d’intérêts.
Le 1er septembre, c’est au Tribunal Administratif de Paris que Caroline Collomb a fait sa rentrée des classes. Après plusieurs années au Tribunal Administratif de Toulon, la magistrate a demandé sa mutation, après la nomination de son mari, place Beauvau. Au T.A, elle officiera à mi-temps dans la troisième section de la première chambre, spécialisée dans le contentieux fiscal.
La nouvelle, publiée dans le journal officiel du 28 juillet 2017, a fait l’effet d’une petite bombe dans les couloirs feutrés du T.A de Paris.
À StreetPress, plusieurs magistrats et personnels administratifs s’inquiètent de possibles conflits d’intérêts et du favoritisme dont aurait fait l’objet la femme du premier flic de France.
« On ne peut pas avantager quelqu’un sur le simple fait que son mari est quelqu’un », dénonce un juge.
Pour justifier cette mutation, les proches du ministre de l’intérieur, interrogés par le site Salade lyonnaise, invoquent quant à eux des raisons de sécurité.
Le seul hic, c’est que personne n’attendait Caroline Collomb du côté de la rue de Jouy. « Il n’y a pas de postes vacants au tribunal administratif de Paris », s’insurge un magistrat, dénonçant une nomination de « confort » :
« Cela a été mal compris d’autant que beaucoup de collègues avaient demandé d’être nommées au T.A de Paris au titre du rapprochement familial. »
La question du conflit d’intérêt est aussi soulevée par plusieurs magistrats, comme Rue89Lyon l’avait souligné lors de la nomination de Gérard Collomb à la fonction de ministre de l’Intérieur.
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