Entre le fromage et le gâteau d’anniversaire, voici un petit florilège de nos derniers articles parus sur le ministre qui va quitter ses fonctions de président de Métropole et de maire de Lyon, à qui nous avons même dédié une rubrique especial, « Gégé ministre ».
Quand il a été nommé ministre de l’Intérieur, tous les médias se sont penchés sur la personnalité du maire de Lyon, plus ou moins invisible depuis Paris. En dehors de cette période qui date de quelques mois, pendant laquelle il s’est fait le promoteur numéro 1 d’Emmanuel Macron.
À Rue89Lyon, des riverains ou lecteurs lyonnais ont dit :
« C’était drôle, quand on lisait votre portrait et ceux des médias nationaux, on avait l’impression qu’il ne s’agissait pas du même bonhomme, pas du même Gérard Collomb ».
C’est que nous le « pratiquons », ou traitons comme sujet médiatique, depuis de nombreuses années, par ici. Aussi, quand la question de la gestion des migrants de Calais (où il a renforcé la présence et la répression policières) et, globalement, des réfugiés, choque, que l’on se demande à quel moment Emmanuel Macron a choisi un ministre « de gauche » pour l’Intérieur, ici, nous ne sommes pas surpris.
>> Lire l’article La question des migrants chez Gérard Collomb
Sa fermeté, sa dureté, il les réaffirme ce jour, à l’issue d’une visite de de l’Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides) à Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne). Le Figaro écrit :
« Je vais aller d’une part à Calais et d’autre part à Vintimille. Là où se trouvent les points de fixation » des migrants en France. On ne peut pas laisser perdurer ces atteintes à la légalité », a-t-il ajouté en allusion à une « reprise des incidents à Calais » depuis « plusieurs jours. « Il faut qu’ils (les responsables, ndlr) soient poursuivis devant les tribunaux » car « qu’on soit migrant ou français, on respecte la loi française », a-t-il dit. »
À Lyon, le plan de canicule niveau 3 vient d’être déclenché. Comme cela a déjà été le cas par le passé, des familles en demande d’asile, se trouvent à la rue et… sans eau.
>> Lire la tribune publiée ce jour : Niveau 3 du plan canicule activé à Lyon : « des familles en demande d’asile sont à la rue sans accès à l’eau »
Ministre de l’Intérieur et, toujours, baron local
Son activité de ministre de l’Intérieur ne l’empêche pas d’être toujours élu local et militant politique hyperactif à Lyon. Loin s’en faut. Pendant la campagne législative, un militant socialiste nous lançait non sans ironie :
« On dirait que la place Beauvau a déménagé place Bellecour. »
Gérard Collomb a écumé la ville en compagnie des candidats de la République en marche, qu’il a par ailleurs lui-même adoubés.
>> Lire notre article : « Le ministre de l’Intérieur devant une tireuse à bière ou Gérard en campagne hyperactive »
Faire de la politique, c’est en effet ce que Gérard Collomb préfère.
Ceux qu’il a faits, il les défait s’il ne les juge pas assez loyaux (qu’Emmanuel Macron le tienne pour acquis). Son poulain et courroie de transmission du PRG Thierry Braillard ? Snipé à la veilles des législatives.
L’ex-ministre de l’Éducation Najat Vallaud-Belkacem, à qui il a permis de faire ses premiers pas en politique à Lyon ? Scalpée à l’occasion de la même séquence politique. Petite phrase acide et presque goguenarde prononcée en interview, puis tweetée, ci-après.
La défaite de Najat Vallaud-Belkacem est logique après s’être fourvoyée dans une ligne un peu radicale.#8h30Aphatie
— Gérard Collomb (@gerardcollomb) June 19, 2017
À Lyon, les opposants de Gérard Collomb sont à la fois interloqués par cette façon de procéder, jugée brutale et sans concession, mais certains ne cachent pas par ailleurs une forme d’admiration. Des élus de droite sont prêts à rejoindre une majorité « à la Macron » (c’est à dire de droite et de gauche) à la Métropole.
Pour comprendre les enjeux qui traversent les gouvernances des collectivités locales, Lyon et Métropole de Lyon, que Gérard Collomb doit céder, c’est par là :
> Lire notre article : « À qui Gérard Collomb va-t-il remettre les clefs de Lyon et de la Métropole ?«
Puisque c’est un anniversaire, en cadeau-bonus pour le ministre de l’Intérieur :
> Une tribune : « Gérard Collomb, mon ancien prof de Français«
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