Alain, 71 ans, est retraité de la marine marchande. Il a fait le tour du monde, découvert des dizaines de pays. En 2000, il s’installe dans le Beaujolais, à Salles-Arbuissonas, pour profiter de sa retraite, avec sa compagne.
Le regard d’Alain sur la France est assez pessimiste. Il déplore un pays « qui est en train de disparaître ». Les « traditions » se meurent.
Il insiste également sur l’effacement progressif des maraîchers dans les espaces ruraux, face à l’implantation de zones d’activités, la mort des centres-villes et l’expansion des zones commerciales…
Et puis, il y a l’immigration. Un thème majeur dans la rhétorique du Front National.
« On ne peut pas accueillir tout le monde »
Pour lui, la France connaît suffisamment de problèmes d’emploi pour d’accueillir de nouveaux arrivants. Ils mettraient en péril le fragile équilibre d’aujourd’hui.
« On ne voit pas de Syriens, je ne sais pas où ils sont. (…) Je vois surtout des Subsahariens, des Maghrébins. (…) On voit beaucoup d’Africains dans les villages, et ils ne fuient pas de pays en guerre ».
Il estime que « ce n’est pas leur vocation d’être ici ».
Lorsqu’on s’enquiert des qualités qu’un bon président devrait avoir, Alain répond qu’il faut « bien s’entourer ».
« Et puis, éviter les copinages… et, même si ça peut faire mal, prendre des mesures radicales. Il y a une remise en ordre totale à faire. «
Avant de préciser qu’il ne s’agit pas d’une révolution… car « les Français ne se révoltent pas beaucoup ». Avec, dans la voix, comme un soupçon de regret.
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