« Évidemment qu’il y a des gens qui se sont tournés vers moi, quand François Fillon était en difficulté, il y a eu des élus, des sympathisants, des gens dans la rue qui ont dit ‘voilà vous êtes jeunes, allez-y’. Il y a des moments ou bien sûr l’idée vous traverse le cerveau. Mais je n’ai pas voulu céder à ça ».
C’est ce que Laurent Wauquiez, président Les Républicains de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, a déclaré au micro de LCI tandis qu’il apprenait les nouveaux éléments de l’affaire judiciaire touchant le candidat de son parti François Fillon et sa femme Pénélope Fillon.
Le candidat LR à l’élection présidentielle a annulé à la dernière minute une visite programmée ce matin au salon de l’agriculture, apprenant que son couple était convoqué le 15 mars prochain devant les juges, en vue d’une éventuelle mise en examen.
Par le même temps, le figaro.fr croit savoir que son directeur de campagne, Patrick Stefanini, aurait déposé sa démission.
Depuis le début de l’affaire Fillon et du #PenelopeGate, la liste des plans B en cas de retrait du candidat élu à la suite des primaires de la droite et du centre a vite tourné. Laurent Wauquiez y a figuré en bonne place.
Le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes n’a jamais caché ses ambitions, non pas pour 2017 mais pour l’avenir. Au micro de LCI, il prétend être sollicité pour jouer au remplaçant. Il déclare ainsi ne pas avoir voulu céder à ce qui semble être une tentation forte. L’air de rien, Laurent Wauquiez en rapportant des encouragements qui lui auraient été faits, tombe dans sa propre promo et vante sa jeunesse notamment.
Sans aucune déclaration publique d’aucun élu -ils seraient pourtant nombreux selon Laurent Wauquiez à l’inviter à « y aller »- on ne peut évidemment pas exclure qu’il s’agisse de l’expression de son propre désir. On sait pourtant comme dans son propre camp, les ambitions affichées du président de région mais aussi la stratégie politique aiguisée peuvent agacer.
L’un de ses thèmes de prédilection dans le propos tenu sur le territoire régional est notamment la probité (par opposition à l’attitude qu’auraient eue ses prédécesseurs socialistes, aime-t-il à marteler régulièrement). C’est sans doute fort de cette posture qu’il se projette volontiers.
Pour autant, François Fillon a fait une déclaration à midi ce mercredi, pour déclarer qu’il ne se retirerait pas de la course électorale et qu’il n’y aurait « pas de plan B ».
Autour de l’affaire Fillon, la valse des « fake news »
Des sites belges reprenant une erreur de Mediapart annoncent la garde à vue de Pénélope Fillon mais aussi une perquisition, ce qui n’est donc pas vrai. De la même façon, un faux compte Twitter annonce le retrait de François Fillon à la course à la présidentielle, ce qui a été démonté par la plateforme CrossCheck (qui réunit un consortium de journalistes auquel Rue89Lyon participe).
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