Cocorico. « Le cap des 9 millions de passagers annuels a été franchi pour la première fois en 2016, soit une croissance de 9,8 % par rapport à 2015 ». Depuis la publication de ses chiffres annuels, l’aéroport de Lyon Saint-Exupéry montre les muscles.
A y regarder de plus près, c’est surtout le low cost qui permet à l’aéroport d’afficher cette croissance.
Il y a encore dix ans, il n’y avait quasiment aucune compagnie low cost au départ de Lyon.
Aujourd’hui, cela représente un tiers du trafic, en augmentation de 25% pour l’année 2016.
Sur les 20 nouvelles destinations de 2016, treize sont le fait de compagnies low cost. Ce sont souvent des liaisons ouvertes uniquement pour la saison d’été comme Faro (au Portugal) pour Transavia ou Catane (Sicile) pour easyjet.
Mais on trouve aussi quelques nouvelles destinations annuelles comme Copenhague (au Danemark) pour easyJet et Bucarest (Roumanie) pour Blue Air.
Dans le top 3 des principales compagnies low cost à Saint-Exupéry, on retrouve par ordre décroissant :
- easyJet
- Transavia
- Vueling Airline
Miser sur le low cost à défaut d’autres choses
Bref, l’Aéroport de Lyon Saint-Exupéry, privatisé en octobre dernier, mise sur le low cost pour sa croissance.
La direction de l’aéroport n’a pas vraiment le choix.
Malgré l’ouverture en 2016 de destinations annuelles pour Montréal (par Air Canada) et pour Moscou (par Aeroflot), l’aéroport de Lyon reste un petit aéroport de province. Saint-Exupéry pâtit de la stratégie d’Air France qui continue de privilégier son hub parisien pour les vols intercontinentaux et des droits de trafic accordés au compte-gouttes.
Le futur terminal 1 de Saint-Ex : c’est aussi pour les vols low cost
Cette priorité aux vols low cost explique en partie les travaux du nouveau terminal 1 circulaire qui doit réunir l’actuel terminal 1 et le 3 réservé aux compagnies low cost. Pour un coût de 215 millions d’euros.
Les passagers des vols low cost auront, à terme, accès aux mêmes prestations et boutiques que les passagers des autres vols.
En avril, la première partie, pour l’exploitation du trafic low cost, devrait être ouverte.
Ce nouveau terminal permet à l’aéroport d’espérer grimper à 15 millions de passagers transportés après 2020.
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