C’était une promesse de Gérard Collomb, président socialiste de la Métropole de Lyon, lorsqu’il était candidat à sa propre succession : disposer d’une connexion internet dans le métro à Lyon et son agglomération. Elle figure d’ailleurs dans le plan de mandat 2015-2020 du Sytral, l’organisme de gestion des transports en commun de la Métropole. Elle prévoyait une connexion 4G ou Wifi dans les stations du métro.
Il y a un an et demi, en juillet 2015, nous lui avions alors demandé à quelle échéance serait mis en place le service et selon quelles modalités. Le Sytral nous avait alors indiqué que :
- le Wi-Fi (la 4G est abandonnée) serait mis en place d’ici fin 2017
- Seules les stations du métro seraient équipées (et pas les rames)
- le service serait « très certainement gratuit » pour les usagers.
Des études de faisabilité devaient être effectuées pour mieux connaître les « détails techniques ». En ce début d’année 2017, on ne voit pas grand chose venir. La lecture du numéro de décembre-janvier du magazine Nouveau Lyon, confirme que le Wi-Fi dans le métro à Lyon ne verra très certainement pas le jour cette année.
C’est la présidente du Sytral, Annie Guillemot, qui l’indique elle-même :
« On va faire le maximum. Pour 2019, c’est certain, peut-être avant ».
La faute aux opérateurs ?
Pourquoi ce retard ? Des problèmes de financement, selon elle.
« On a affaire à plusieurs opérateurs, ils sont tous intéressés, mais quand on leur demande de mettre de l’argent, ils ne sont pas tout à fait d’accord. On veut faire en sorte que quel que soit l’opérateur, les gens puissent accéder au réseau », déclare Annie Guillemot dans cette interview.
Le Sytral n’est pas un grand artisan de connecter le réseau du métro de l’agglomération. Avant la campagne de 2014, il estimait que l’investissement n’en valait pas la peine.
« L’installation d’un réseau 3G ou WiFi demanderait un investissement important pour un usage très faible».
Il a depuis changé d’avis. La question étant devenue un enjeu politique et de campagne électorale. 6,7 millions d’euros sont ainsi prévus sur le plan de mandat en cours pour la réalisation de l’équipement. Il ne semble toutefois pas prêt à assumer seul tous les coûts d’un tel investissement à en croire sa présidente. Preuve peut-être que l’idée n’emballe toujours pas le Sytral.
Lyon derrière Toulouse, Lille et Rennes ?
Ailleurs en France, d’autres autorités de réseaux de transports en communs sont engagées sur la voie. Pas encore déployée sur l’ensemble du réseau, la 3G/4G doit être opérationnelle d’ici fin 2017 dans le métro parisien.
Au troisième trimestre 2017 également, c’est le métro de Toulouse qui doit être entièrement couvert en 4G (par ailleurs le Wi-Fi pourrait être installé dans le tramway et les grandes lignes de bus de l’agglomération).
Prévue pour fin 2016, l’accessibilité en 4G a là aussi connu un peu de retard et a été décalée d’une année. La 4G est annoncée pour juin 2017 dans le métro de Rennes et pour 2018 dans le métro de Lille. À ce rythme, Lyon pourrait être en retard en matière de connexion de son réseau à internet.
Pour trouver une connexion dans les transports en commun (en dehors du réseau mobile de surface), il faudra prendre le TGV direction Paris.
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