C’est Mindgeek qui est derrière tous les gros tubes : YouPorn, Pornhub, RedTube, Tube8, GayTube, rachetés les uns après les autres.
Comme le souligne un blogueur interviewé par Ovidie, le véritable business de cette « holding aux pratiques opaques » est la vente de trafic :
« Ce qui est important de se rappeler ici, c’est ce que Mindgeek vend. Ils vendent du trafic, ok ? Et ils le vendent à d’autres sociétés de Mindgeek.
Et qu’est-ce que le trafic ? (…) Il n’y a pas d’inventaire, donc c’est impossible à surveiller. Il apparaît que leur industrie première n’est pas la pornographie, mais le déplacement d’argent d’un pays à l’autre. »
« Les gens sont devenus fous »
Mais le film s’intéresse aussi aux conséquences des tubes sur l’industrie pornographique.
Le salaire des actrices a été diminué de moitié. Ces mêmes actrices doivent accepter des pratiques de plus en plus hard, comme le souligne une ancienne hardeuse hongroise :
« L’humanité a changé, elle est devenue plus perverse, avec l’esprit plus tordu. Car n’importe qui sur internet a accès au porno et trouve ce qu’il veut. Quand tu vois ça, tu te dis : “Ok, c’est quoi le prochain niveau ? C’est quoi la prochaine étape ?” Les gens sont toujours curieux d’aller plus loin. Les gens sont devenus fous. »
Ovidie s’interroge aujourd’hui aussi sur le « prochain challenge » :
« Cinq bites, six bites dans le cul. C’est quoi le prochain challenge ? L’hémorragie ? La mort ? »
Et d’ajouter :
« Plus c’est gros, plus ça passe. Et voilà comment on a fait entrer notre souffrance dans la pop culture avec un peu de cynisme et beaucoup de lubrifiant. Le pire, c’est que tout le monde gobe ou fait semblant de gober. Se poser trop de questions, ça casse l’excitation paraît-il. »
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