Un clash, une mésentente comme cela avait été le cas avec un vice-président de premier plan il y a quelques mois ? Pas du tout. Au contraire. Le chef de cab du président PS de la Métropole de Lyon quitte l’administration pour… se consacrer à temps plein à la campagne d’Emmanuel Macron (c’est Salade lyonnaise qui l’a écrit ce mardi).
« Certains pensaient que tout ce qu’a lancé Macron ferait pschitt mais c’est exactement l’inverse. Ça a pris une ampleur telle qu’il a fallu éclaircir les choses », nous dit-on.
En effet. On sait comme le président de la Métropole et maire de Lyon mouille la chemise depuis de nombreuses semaines pour celui qui a quitté en août le gouvernement de François Hollande.
Gérard Collomb n’a de cesse de défendre son élan pour un candidat qui reste en dehors du parti, envers et contre les siens.
L’importance de l’implication des forces politiques de Gérard Collomb dans la promotion de Macron est telle désormais qu’elle le pousse presque à un aveu : oui le cabinet a bossé en partie pour autre chose que pour la Métropole ces dernières semaines. Or, faut-il le rappeler, l’état major d’un élu n’est pas censé consacrer son temps à des missions ne concernant pas la gestion de la collectivité.
« Maintenant ce sera plus clair, pour tout le monde, ce n’était plus tenable », nous dit-on.
Jean-Marie Girier devrait quitter ses fonctions dès le début de l’année 2017 ; on ne sait pas encore pour quelles missions exactement auprès d’Emmanuel Macron. Concernant celles qu’il assurait auprès du président Gérard Collomb, « elles ont déjà été réparties parmi les autres membres du cabinet ». Pas d’embauche prévue pour l’heure.
Création de Métropoles, le billet doux à Gérard
Pour remercier Gérard Collomb de cet engagement si entier, qui fait grincer des dents au PS et particulièrement au sein de la fédé du Rhône, Emmanuel Macron a envoyé au maire quelques bisous.
Cette semaine, le candidat à l’élection présidentielle a déclaré qu’il souhaitait supprimer les départements dans les zones les plus urbanisées. C’est ce qui s’appelle déjà la réforme territoriale et qui a été initiée par le gouvernement actuel. Il s’agit d’ailleurs d’une bataille que Gérard Collomb a menée (aux côtés du centriste Michel Mercier) et a même remportée, en créant la première Métropole de France sur l’agglo de Lyon : la collectivité a absorbé sur son territoire les compétences du Département.
Des rencontres ont démarré à Lyon pour « rassembler toujours plus de forces vives » et mener une campagne de terrain autour de la « candidature Macron », portée par une autre figure locale, celle du chef d’entreprise Bruno Bonnel. D‘autres rendez-vous sont programmés dans les semaines à venir, dans les arrondissements.
Ce qui se dessinait jusque là est bien confirmé : Lyon est l’une des principales plateformes de décollage d’Emmanuel Macron.
À Lyon, ça semble chauffer plein gaz pour lui, et moyen moins pour ces primaires de la gauche auxquelles le candidat a décidé de ne pas participer.
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