On commencera par vous inviter fortement à aller voir ce très beau film, projeté pour la première fois en France, Fucking in Love, en présence de sa réalisatrice Justine Pluvinage (au Lavoir public).
Le pitch ? C’est Justine Pluvinage elle-même que l’on suit : elle vient de quitter un homme avec qui elle a partagé une relation exclusive neuf années durant et, pour satisfaire à des envies naissantes, elle s’offre un voyage à New-York, qu’elle va filmer de bout en bout.
C’est la quête autobiographique du plaisir et d’une sexualité (plus) libérée que cette jeune réalisatrice propose. C’est annoncé dès le départ. Mais le film est bien plus que cela. Il ne tourne pas autour d’un unique nombril, il est un voyage sinueux et ensoleillé dans une ville dont on pensait avoir déjà vu pas mal d’aspect mais qui se révèle toujours aussi passionnante, à travers une vivifiante galerie de personnages.
C’est ce jeudi 15 décembre, pour ouvrir les festivités.
Shibari, fétichisme et bodyhacktivisme
Après la performance de shibari, intitulée « empreintE », menée par FloziF et Solstix, aura lieu une « Nuit des vins nus » (concept inventé par Antonin Iommi-Amunategui, co-producteur du salon des vins naturels de Rue89 Lyon). Vous pourrez découvrir des vins, naturels donc et, cette fois, ce sera des Bourgogne d’autant plus « aligotés » qu’ils seront dégustés devant une séance de shibari (avec Hwajae Yong, au restaurant Les Feuillants).
La même FloziF vous initiera au bondage au cours d’un atelier pratique le samedi après-midi au Lavoir Public, où aura lieu ensuite un « fetish vide-dressing ». Tout est dans le nom.
Le samedi soir, c’est au Club Transbo qu’il faudra se rendre pour la première porn-night, composée de DJ sets, de performances par Lukas Zpira, le maître du body hacktivisme (il sera accompagné de Satomi). L’artiste devrait être sur pied dimanche après-midi pour une rencontre et un échange avec ceux qui s’intéressent à son travail et à toute la fantasmagorie issue de ces pratiques.
Puis un final en feu d’artifice, au Lavoir Public le dimanche soir, avec une performance uro de Marianne Chargois.
« La découverte de ces jeux sexuels avec urine s’est révélée pour moi totalement étonnante et réjouissante, avec le constat que mon urine me rapporte de l’argent puisque des personnes me paient pour l’absorber.
Cette transformation du déchet organique en or, je la rapproche des dynamiques queer qui retournent l’insulte en fierté », nous raconte cette performeuse et militante du STRASS (syndicat du travail sexuel). »
Entre autres très intéressantes positions artistiques et politiques que Marianne Chargois nous a confiées, dans une interview à retrouver par ici.
Rue89Lyon est partenaire consentant du festival 2016 Onlyporn, organisé par le Lavoir public.
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