Dans un entretien au journal Le Progrès paru ce samedi, Michel Havard annonce quitter la présidence du groupe Les Républicains à la mairie de Lyon. Il renonce également à se présenter comme candidat dissident de la droite dans la 1ère circonscription du Rhône.
La justification apportée par le candidat de la droite à mairie de Lyon lors des élections de 2014 se veut d’abord professionnelle :
« Je me suis lancé dans une aventure professionnelle passionnante et prenante. Je vis l’aventure d’une PME dont j’ai toujours eu envie. J’ai investi de l’argent et donc pris un risque personnel important, en m’associant dans une entreprise de 30 salariés, spécialisée dans la création et la fabrication de containers de recyclages des déchets ménagers. Je me dois de m’y consacrer à plein-temps. »
L’élection de François Fillon à la primaire de la droite a scellé sa décision. Michel Havard comptait en effet sur l’élection d’Alain Juppé, dont il était le représentant départemental, pour rebattre les cartes à droite.
Michel Havard et la tentation de la dissidence
Pour les élections législatives de 2017, ce « modéré » avait été écarté de l’investiture par les instances locales et nationales des Républicains (à l’époque sarkozystes) au profit d’Anne Lorne, conseillère régionale connue notamment pour son combat mené au sein de la Manif pour tous. Michel Havard avait menacé d’entrer en dissidence.
Battu aux législatives en 2012 par Thierry Braillard (l’actuel secrétaire d’Etat aux sports), battu aux municipales en 2014 par Gérard Collomb, Michel Havard avait depuis de longs mois cessé d’être l’opposant numéro 1 au maire de Lyon. Son retrait de la politique n’est donc pas une surprise.
Âgé de 49 ans, il ne démissionne toutefois pas de ses mandats de conseiller municipal et métropolitain « par respect pour les électeurs ».
Parmi les points lourds de la droite à Lyon, on pense surtout aux députés Dominique Nachury et Georges Fenech pour lui succéder à la présidence du groupe Les Républicains.
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