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Les lycées d’Auvergne-Rhône-Alpes optent pour la sécurité, mais laquelle ?

Laurent Wauquiez avait promis des portiques devant tous les établissements de la région.

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Le lycée général Pierre Béghain de Moirans © Académie de Grenoble

S’il y avait encore quelques réticences « d’ordre idéologique ou politique », elles sont tombées, nous indique Béatrice Berthoux, vice-présidente à la région en charge des lycées.

Lorsque son président, Laurent Wauquiez, alors en campagne, avait annoncé que l’une de ses priorités serait de sécuriser à l’aide de portiques chacun des lycée de la région, tout le monde n’avait pas sauté de joie. Aussi bien du côté des directions d’établissements que de celui des fédérations de parents d’élèves, où l’on estimait que les besoins de moyens ne se situaient pas nécessairement là.

Pour rappel, Laurent Wauquiez alors candidat avait exprimé cette intention au lendemain des attentats de Paris, en promettant de mettre 20 millions d’euros sur la table.

Depuis, d’autres drames ont touché la France et des régions du monde ; des événements festifs et culturels ont été annulés ou réduits à leur portion congrue ; l’État d’urgence devient une situation permanente ; la rentrée scolaire se déroule sous haute vigilance, sur consigne du ministère de l’Éducation nationale.

Les services de la Région Auvergne-Rhône-Alpes seraient donc en train d’instruire pas moins de 200 demandes de sécurisation de lycées (sur les 580 lycées que compte le territoire), émanant directement des chefs d’établissement. Parmi ces dossiers en attente de réponse, 80 lycées privés, qui peuvent donc prétendre à un financement public à hauteur de 50% du coût du système.

« Des agents de la Région ont été formés pour aider les chefs d’établissement à étudier les dispositifs les plus adaptés chez eux », explique Béatrice Berthoux.

L’une des entrée du lycée Pierre Béghain de Moirans © Académie de Grenoble

Dans son propos de campagne, Laurent Wauquiez avait expliqué qu’il planterait des portiques devant tous les lycées. Un cafouillage notable, cristallisé sur le lycée de Moirans qui a refusé les portiques et s’est vu attribué un tourniquet, révélait que les annonces politiciennes ne plaisaient pas nécessairement ou pouvaient même entrer en conflit avec la gestion pratique.

La vidéosurveillance, système de prédilection

Depuis, entre les déclarations fracassantes du président de région et la réalité de terrain, les services se sont adaptés. Ils reçoivent donc des demandes variables, allant des tourniquets à la vidéosurveillance.

« La vidéosurveillance est le système le plus demandé », note Béatrice Berthoux qui précise aussi : « c’est à l’extérieur des établissements, pas dans les classes ».

La vice-présidente rappelle que l’Education nationale a aussi proposé des aides financières à la sécurisation des établissements.

« Mais elles sont compliquées à obtenir, on aimerait bien pouvoir les combiner avec nos propres aides. C’est ce qui serait intelligent. »

On reste loin des portiques sonnant au moindre passage de métal, à l’américaine. Pour l’élue, les proviseurs ne peuvent pas faire fi des questions de sécurité, et ont opté pour un « comportement responsable ». Aussi 12 établissements ont-ils été équipés ces derniers mois, avec différents systèmes de sécurité.

Le lycée de Gleizé notamment, dans lequel un drame est survenu en cette rentrée (une lycéenne a succombé aux blessures données au couteau par un autre élève), était équipé depuis plusieurs mois de 7 caméras de vidéosurveillance.

Les systèmes de protection ou de surveillance demandés correspondent donc surtout à une sécurisation en cas d’intrusion d’un individu inconnu des établissements, mais ils restent impuissants face aux violences éventuelles internes aux établissements, qui restent les plus fréquentes.

 

 

 

 

 

 


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