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C’est l’histoire d’une assistante de l’Office public de l’habitat de l’Ain, dénommé « Dynacité » et situé à Bourg-en-Bresse.
Un soir d’avril 2012, après sa journée de travail, elle s’apprête à rentrer chez elle par un temps pluvieux. Naturellement, elle se saisit d’un parapluie qui se trouve dans le sas de l’immeuble et qu’elle croyait alors abandonné. Celui-ci se révèle être en mauvais état et inutilisable. Arrivée chez elle, elle le jette. Ce qu’elle ne sait pas encore, c’est qu’il appartient à une collègue d’un autre site, qui s’est plainte du vol de son parapluie.
Après avoir été identifiée sur les caméras de surveillance, la salariée est licenciée par son employeur pour faute grave, pour « appropriation de bien d’autrui ».
Quatre ans après les faits, la Cour de cassation a finalement confirmé, dans un arrêt du 13 juillet, que son licenciement était sans cause réelle et sérieuse, comme l’a annoncé une dépêche de l’Agence emploi formation (AEF) du 17 août.
Aujourd’hui, la mère de famille alterne chômage et emplois précaires. Sa colère n’est pas retombée.
« Je ne suis pas une voleuse, souligne-t-elle. Cette affaire m’a bouffé plus de quatre ans de ma vie, m’a rendue malade. Je n’ai jamais retrouvé de CDI. »
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