Depuis 2009, l’artiste Ann Veronica Janssens et l’Institut d’Art Contemporain entrecroisent les sciences (neurosciences, astrophysique, anthropologie…) et les arts, autour des thèmes de l’espace, du corps et du cerveau, à travers la structure Laboratoire espace cerveau. Celle-ci donne lieu à des rencontres et à des expositions à l’IAC.
« Avec cette exposition d’œuvres de Gianni Colombo et de Paul Sharits, on boucle un cycle, précise Nathalie Ergino (directrice de l’IAC), pour en commencer un autre à l’automne prochain. On passera ainsi d’un champ anthropomorphe à un champ « cosmomorphe » avec des points de vue plus ancrés dans les sciences humaines et la participation de plus jeunes artistes. »
Espaces en mouvement
Jusqu’à présent, le « laboratoire » explorait les nouvelles découvertes liées à la perception et à l’immersion d’un sujet au sein d’un espace plus vaste que lui. L’artiste italien Gianni Colombo (1937-1993) est l’une des grandes figures de l’art cinétique qui s’est beaucoup intéressé notamment aux phénomène d’instabilité dans l’espace, usant pour cela souvent de processus lumineux.
On découvre à l’IAC plusieurs de ses installations perturbant notre orientation habituelle dans l’espace, notamment Architectttura Cacogniometrica (1984) qui fait vaciller la perspective architecturale « classique » et ses colonnades, et Spazio Elastico (1967), un environnement dont les lignes géométriques ne cessent de se mouvoir, l’espace devenant littéralement « élastique » et modulable.
L’américain Paul Sharits (1943-1993) s’intéresse quant à lui aux films expérimentaux et à l’altération des systèmes optiques. On découvrira à l’IAC trois de ses œuvres hallucinées, jouant tour à tour avec les lettres, la matière même de la pellicule ou le grain des images.
Laboratoire espace cerveau : Gianni Colombo et Paul Sharits
À l’Institut d’Art Contemporain jusqu’au 14 août
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