C’est un procès fleuve qui s’ouvre devant le tribunal correctionnel de Paris ce lundi. Michel Neyret est jugé pour des faits présumés de corruption, trafic d’influence, trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs.
L’ex-« super flic » a-t-il franchi la ligne jaune, avec ses indicateurs notamment ? Celui qui fût numéro 2 de la police judiciaire et chef de l’anti-gang à Lyon, considéré comme l’un des inspecteurs les plus doués de sa génération, est tombé à la suite d’écoutes téléphoniques dans lesquelles on l’a vu jouer un rôle trouble.
Le procès s’ouvre à l’issue d’une enquête longue, qui a très régulièrement fuité dans la presse.
Michel Neyret a d’une certaine façon déjà subi une première condamnation, en étant révoqué de la police. Derrière le flic ultra-médiatique, se présentant toujours avec une chemise blanche immaculée et la mèche de cheveu lisse, c’est aussi toute une galerie de personnages souvent hauts en couleurs, qui est apparu au public, participant à ce qui pourrait passer pour un scénario de film policier haut de gamme.
Le procès devrait durer jusqu’au 24 mai prochain.
La chute du « super-flic » marque la fin d’ »une autre époque », décrit le journaliste fait-diversier du Progrès, Richard Schittly, que l’on entend un peu partout dans les médias depuis le début de cette affaire Neyret.
Richard Schittly est l’auteur de « Commissaire Neyret, chute d’une star de l’anti-gang » -un livre qu’il assure avoir écrit en tant que journaliste et pas comme l’ami ou en tout cas le proche du flic, ce qu’il était devenu au fil des 15 années à le côtoyer quasiment quotidiennement.
Ce qu’il raconte dans l’émission de la chaîne locale TLM « Droit de citer ».
Chargement des commentaires…