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« Nuit Debout Lyon », le bilan d’une semaine d’occupation

Où en est le mouvement « Nuit Debout » à Lyon ?

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L'AG de "Nuit Debout Lyon" appelée Agora le jeudi 14 avril vers 22 heures. ©LB/Rue89Lyon

Depuis le samedi 9 avril, la place Guichard est occupée, en plein dans le 3ème arrondissement -et l’autorisation préfectorale court jusqu’au 23 avril. Selon les soirs, une centaine et jusqu’à plus d’un millier de personnes prennent possession de ce bout d’espace public lyonnais.

Ce dimanche 17 avril, ce n’est pas un grand soir. Ils ne sont qu’une centaine à se retrouver sur la place Guichard, devant la Bourse du travail. Les personnes en charge de la logistique ont annoncé qu’elles ne monteraient pas les stands. Pour cause de marché (du dimanche et du mardi matin) mais aussi de fatigue, après une semaine d’occupation.

« Nuit Debout Lyon » a toutefois prévu d’y retourner, ce mardi soir.

1. L’Agora, ou comment débattre à 1 000 personnes

Ce jeudi, ce qui frappe le visiteur du soir, c’est la foule réunie au milieu de la place Guichard. Près de 1 000 personnes selon les organisateurs. Assises par terre ou sur les marches du théâtre urbain, plusieurs centaines de personnes assistent aux assemblées. Ce nombre chute à quelques dizaines quand il pleut. Tous les soirs, depuis la première nuit, le planning est sensiblement le même :

  • vers 19h : début de l’assemblée générale qu’il faut appeler « Agora ». Elle est courte, sous la forme d’une présentation du déroulé de la soirée.
  • vers 20h : les commissions et groupes de travail se réunissent.
  • vers 21h30 : une Agora de restitution des travaux des petits groupes jusqu’à plus ou moins minuit. Depuis jeudi « l’open mic » (où tout le monde peut s’exprimer) et cette restitution des travaux sont mêlés.

Les soirées sont donc organisées. Le cadre est même rappelé à chaque démarrage :

  • les techniques de communication non-violente : lors des prises de parole, on agite les mains quand on est d’accord ; on croise les bras quand on est en désaccord.
  • un point vocabulaire : sur la nécessité de féminiser le discours et, plus globalement, de ne pas employer de « tournures excluantes ».
  • celui ou celle qui officie au micro, médiateur ou animateur, prend des tours de parole. Et quand on parle, c’est en deux minutes.

Ce cadre structuré empêche, trop selon certains, la spontanéité des débats. Mais pour le moment, les piliers de Nuit Debout n’ont « pas trouvé de meilleure solution ».

Sébastien, 33 ans, comédien, a été animateur deux jours de suite :

« C’est la moins mauvaise des solutions pour débattre à 1 000 ».

Suite à des critiques sur ce manque de souplesse, un énième groupe de travail a été créé pour réfléchir à la manière d’améliorer les débats. Un autre animateur des soirées, Lucas, 26 ans, au RSA, évoque quelques pistes :

« Lorsqu’il y a un vote, on pourrait imaginer un tirage au sort de personnes pour faire les « pour » et les « contre », plutôt que ce soit la prime à ceux qui gueulent le plus fort ».

Simone, 30 ans, assistante de vie scolaire, en vacances, a été l’animatrice de jeudi soir, « pour respecter l’alternance des genres ». Le lendemain, elle tire le bilan de sa soirée au charbon. Globalement, les participants de Nuit Debout respectent les consignes. Elle pointe quelques exceptions :

« Les gens sont bienveillants. Mais il y a un groupe qui a « trollé » les prises de parole en gueulant. Dans ces cas-là, il faut garder le sourire et rappeler les règles. »

L’AG de « Nuit Debout Lyon » appelée Agora le jeudi 14 avril vers 22 heures. ©LB/Rue89Lyon


2. Les groupes de travail : ça parle de quoi à Nuit Debout ?

Ensuite, après le monde au centre de la place Guichard, c’est le nombre de petits groupes sur les côtés de cette même place qui saute aux yeux. Ce jeudi soir, assises en tailleurs, entre une dizaine et une cinquantaine de personnes participent à chacun des 13 groupes : « poétiser l’espace public », « habiter la place », « espaces féministes », « alimentation », « diffusion de textes politiques », « sciences debout », « éducation »…

Le pic d’activité se situe entre 20 heures et 21h30, entre les deux assemblées.

Chacun peut créer un groupe de travail. Il suffit de venir l’annoncer lors de l’Agora, avec un petit carton sur lequel on note le thème. Certains groupes fonctionnent d’un jour sur l’autre, d’autres ne durent qu’un ou deux soirs comme « logement », « antispéciste » ou le groupe sur transhumanisme.

Les discussions se déroulent avec les mêmes règles de communication non-violente que lors de l’Agora.

Visuel présentant quelques groupes de travail de « Nuit Debout Lyon » par le photographe Henri Granjean . CC-BY-SA Nuit Debout Lyon

Ce foisonnement de groupes de travail ne se traduit pas nécessairement par des textes et encore moins par des prises de position. Certains postent des comptes-rendus sur le forum de Nuit Debout qui donnent une idée de la diversité des thèmes abordés.

Mais tous les thèmes ne s’y retrouvent pas et on a tendance à s’y perdre, entre commissions et groupes de travail.

A minima, une restitution des principales conclusions est généralement faite lors de l’Agora. Et une tentative d’« organigramme » est en cours pour clarifier le fonctionnement.


3. Le village du soir : cuisine et communication

Tout autour des gradins de la place Guichard, des stands ont été érigés avec des bâches et différents matériaux de récup’ :

  • l’accueil qui oriente et centralise les besoins du moment en matière d’organisation
  • « miam-miam » : autrement dit la cuisine, subdivisé en découpe, distribution et la cuisine proprement dite
  • BiblioDebout, qui emprunte la boîte à lire de la place, où les gens peuvent prendre et déposer des livres
  • Fakir : le journal militant avec lequel le mouvement Nuit Debout est né
  • communication : notamment pour accueillir les rares journalistes qui passent
  • débats : pour tenter de centraliser tous les débats qui ont lieu dans les groupes de travail
  • infokiosque avec PirateBox. La boîte contient un disque dur et un émetteur. On peut s’y connecter pour récupérer des fichiers sur son ordinateur ou téléphone. Ici, on y trouve les brochures présentes sur l’infokiosque.

On trouve également des toilettes sèches, d’un côté de la place. Et des canapés de l’autre.

La partie « distribution » de la cuisine de « Nuit Debout Lyon », le samedi 16 avril. ©LB/Rue89Lyon

Ce sont toutes ces structures qui sont restées sur la place pendant une semaine. Samedi 16 avril, elles ont été démontées pour être remontées mardi prochain, afin de laisser la place au marché du dimanche et du mardi matin.

Quand les derniers participants de Nuit Debout rentrent chez eux vers 2 heures du matin, c’est une poignée de SDF, qui ont rejoint le mouvement, qui veillent sur les stands. Une partie du matériel est dispatché tous les soirs entre les organisateurs.


4. Des organisateurs qui fatiguent

Pour organiser Nuit Debout Lyon, plusieurs commissions ont été créées depuis les premières tentatives d’occupation. C’est environ une soixantaine de personnes qui font tourner la machine.

Ce mouvement qui se présente comme horizontal, sans chef, ni porte-parole, possède quand même son noyau dur. Depuis début avril, on retrouve souvent les mêmes têtes, que l’on retrouve aussi dans les médias comme lors de l’émission de Mediapart sur le sujet.
Et ces organisateurs fatiguent. D’où les appels réguliers au micro pour venir rejoindre les commissions les moins glamours, comme la commission logistique pour gérer le matériel ou la « brigade verte » qui s’occupe des déchets et des WC.

Des tâches tournent, d’autres non. Ce qui explique que les piliers du mouvement ont voulu souffler dimanche et lundi soir et n’ont pas remonté les stands, instaurant de fait une pause dans le mouvement.

Ce dimanche soir, alors que tous les autres stands ont été démontés, Greg a tenu à garder les deux feux qui lui permettent de cuisiner. Sous la tente, Luis, Abdel ou Charlie, tous SDF, peuvent manger un repas chaud préparé avec la recup’ du marché et autres invendus.

A la cuisine, on retrouve les trois mêmes personnes : Wilfried qui travaille dans le métro, Simon l’informaticien qui vient après le travail, et Greg, ancien cuistot reconverti dans le bâtiment.

« On encourage les gens à reprendre le flambeau. C’est dans l’esprit du mouvement, explique Lucas qui veille à la « sérénité » de l’occupation. Mais si je n’étais pas au RSA et si je n’habitais pas à côté, je ne pourrais pas m’engager à ce point ».

Simon, Greg et Wilfried, les trois piliers de la cuisine, le jeudi 14 avril. ©LB/Rue89Lyon


5. Quel entre-soi ?

Rares sont ceux qui participent aux débats de Nuit Debout depuis le premier soir. On vient participer à un ou plusieurs soirs à l’Agora ou aux groupes de travail. Les simples participants se renouvellent plus rapidement que ceux qui aident à l’organisation. Il est donc difficile de tirer des conclusions sur la sociologie de l’occupation de la place Guichard.

Même s’il y a quelques têtes blanches, on peut toutefois dire qu’une grande majorité des participants ont entre une vingtaine et une trentaine d’années.

Parmi les personnes que nous avons rencontrées, de nombreux précaires, chômeurs, profs, et habitants de Lyon intra-muros.

Jeudi soir, Idriss, un jeune Réunionnais, a pris le micro lors de l’Agora, afin de déplorer le « manque de gens de couleur » :

« C’est bien de dire qu’on va aller dans les quartiers, mais moi je me sens en minorité. Je suis l’un des seuls blacks. Il faut prendre conscience que ce n’est pas une bonne chose ».

Cette question de « l’entre-soi » est le sujet le plus lu sur le forum.

A Lyon, il n’y a de « Banlieue Debout », contrairement à Paris. Selon un des piliers de l’organisation, les prises de contacts ont échouées avec des associations locales pour tenter une occupation de place.

On peut toutefois noter des tentatives comme « micro banlieue » pour aller recueillir la parole de ces quartiers populaires de Lyon.

S’il y a un certain « entre-soi », il n’est pas militant. Si on retrouve quelques syndicalistes ou membres de partis politiques de gauche, ils participent comme les autres aux débats.

Comme nous l’expliquions, à l’inverse de Paris, Nuit Debout n’a pas été lancé à Lyon par des militants.

Place Guichard vendredi 15 avril vers 18h, à l’heure des préparatifs de la soirée. ©LB/Rue89Lyon


6. Une timide « convergence des luttes »

Question connexe à celle de l’entre-soi, celle de la « convergence des luttes ».

Certains défendent toujours, à la suite du journaliste de Fakir, François Ruffin, un plus grand rapprochement avec les luttes actuelles et donc un rapprochement avec les syndicats.

Lundi soir, de nombreuses prises de parole invoquent « la grève générale », d’autres se montrent plus prosaïques en appelant à participer aux manifestations, contre la venue de Manuel Valls à Vaulx-en-Velin mercredi et sur la régularisation des étudiants sans-papiers, le jeudi.

Peu de participants à Nuit Debout s’y déplaceront.

D’autres initiatives ont été lancées comme le soutien aux salariés de Bosch à Vénissieux prochainement concernés par un plan social.

Lors de l’Agora du jeudi, un syndicaliste de la CGT cheminots a également fait part du mouvement social actuel à la SNCF. Mais pour le moment, lors de ces assemblées et dans les groupes de travail, ces questions ne sont pas majoritaires.


7. La loi travail, toujours une question centrale

Jeudi soir, Guillaume et Claire, respectivement 27 et 29 ans, participent à Nuit Debout pour la premières fois :

« On a manifesté contre la loi travail. Pour nous, Nuit Debout, c’est la suite. Après la contestation, la réflexion. Mais cela va bien au-delà de cette loi. »

Ce comédien et cette bibliothécaire n’ont pas « d’habitude militante » mais se disent de la « vraie gauche » tout en regrettant d’avoir voté François Hollande au second tour des présidentielles.

Solène, une intermittente de 30 ans, débarque à Nuit Debout également pour la première fois ce jeudi :

« Je viens en priorité pour lutter contre la loi travail. C’est le fondement. Il ne faut pas s’éparpiller. Même si c’est la goutte d’eau, il faut rester dans le concret. Je crois à la convergence des luttes mais c’est compliqué ».

Jeudi soir, si on parle par petit groupe d’écologie, d’urbanisme, de féminisme ou d’éducation, le groupe de travail qui rassemble le plus de monde reste celui sur le projet de loi de Myriam El Khomri. Une cinquantaine de personnes se sont mises d’accord sur une « motion » lue ensuite au micro :

« Nous nous prononçons pour le retrait total de la loi travail (…) et pour la grève dans l’unité ».

Sur le forum, ces appels à se concentrer sur la loi travail fleurissent, critiquant la dispersion du mouvement Nuit Debout, comme « Besot » :

« Je ne peux pas me rendre tous les soirs à la Nuit Debout. Et quand je m’y rend, malgré une certaine ferveur de faire changer les choses, je ne me sens pas forcément représenter dans le mouvement.

– D’une part, du fait qu’il y ait très peu, du moins de mon point de vue, d’ouvriers (et de salariés globalement).

– D’autre part, parce que même si de nombreux thèmes intéressants sont abordés, ce qui m’importe le plus dans l’immédiat, c’est de combattre cette loi de casse du code du travail, qui va être catastrophique pour les conditions de travail, et donc la santé des salariés. Or, j’ai l’impression qu’il y a un dispersement dans les discussions et qu’est oublié un peu l’objet premier de départ de cette lutte qui n’est pas encore gagné. »

L’entrée de la « Nuit Debout Lyon » avec ses stands dressés, le samedi 16 avril. ©LB/Rue89Lyon


8. Pas de socle commun

Où va Nuit Debout ? A Paris, comme à Lyon ou dans les autres grandes villes, difficile de trouver une finalité à ce mouvement. Hormis cette déclaration liminaire pour dire « la loi travail est la goutte d’eau », il n’y a pas d’accord qui se dégage pour créer un « socle commun ».
Certains voudraient en créer un, comme ce « Laurent » qui a mis au débat le sujet sur le forum.

« Ayant été présent les 4 soirs depuis samedi, j’ai entendu plusieurs thématiques qui « semblaient » faire consensus à la fois dans les groupes de travail et en AG.
Il me sembler extrêmement intéressant de pouvoir aboutir à « valider » au plus tôt en AG que nous nous mobilisons pour une ou plusieurs des phrases suivantes, chacune des phrases devant être votées séparément :
• Nous exigeons le retrait de la Loi Chômage, autrement appelée Loi Travail.
• Notre objectif de court terme est la grève générale.
• Nous considérons que nous ne sommes pas en démocratie.
• Nous exigeons la convocation d’une Constitutante.
• Nous voulons rendre impossible la pratique professionnelle de la politique.
• Nous sommes un mouvement anticapitaliste.
• Nous voulons établir une société plus juste et plus égalitaire, basée sur le salaire à vie et la participation de tous aux décisions au sein des collectifs de production que sont les entreprises.
La commission « Débat » peut-elle prévoir la mise aux votes de ces points ou similaires au plus tôt ? »

Mais cette déclaration « qui semblait faire consensus » n’a pas abouti.

Cela met en lumière la diversité des points de vue et la multiplication des groupes de travail sur ces sujets qui rend difficiles des prises de décision. Sans parler des personnes qui n’envisagent Nuit Debout que sous l’angle de la libération de la parole permise par l’occupation d’une place publique.

D’aucuns voudraient accélérer le processus et sortir d’un mouvement qui revendique uniquement son « horizontalité ». La peur de la « récupération politique » est agitée. C’est ce qui est exprimé sur le site Rebellyon, suite à la visite vendredi de militants d’Égalité et Réconciliation, le mouvement d’extrême droite d’Alain Soral.

Mais au vu des différents thèmes de débats et des prises de parole dans l’Agora, difficile de voir dans Nuit Debout autre chose qu’un mouvement ancré à gauche.

Pour clarifier le tout, une synthèse de tous ces débats a été annoncée à la fin de cette première semaine d’occupation de la place Guichard. Nous souhaitons bon courage au(x) rédacteur(s) de ce texte.

Oussama est un chercheur de 31 ans, qui s’investit « progressivement » dans Nuit Debout. Il dresse déjà un bilan positif de Nuit Debout :

« On nous dit que ça ne mène à rien. Mais il y a une semaine, j’étais dans mon train-train quotidien avec toutes mes frustration sur la société. Depuis, j’ai rencontré des gens, je leur ai fait confiance et j’ai appris à débattre à vingt alors que dans mon travail à cinq, c’est le bordel. On sort de la politique passive devant sa télé en s’ouvrant à plein de problématiques. Même si ça s’arrête, c’est déjà gagné ».


9. De la discussion plus que de l’action

Samedi, une semaine après s’être installée sur cette place du 3ème arrondissement de Lyon, l’Agora de Nuit Debout commence plus tôt, à 17h. Au micro, l’animateur est Lucas. Il rappelle que l’assemblée ne se nomme pas AG mais Agora car « on n’a pas beaucoup voté » :

« On a voté qu’on continuait à occuper la place ou qu’on continuait à ramasser nos bouteilles même si le Grand Lyon a retiré les bacs à verres ».

Il y a effectivement très peu de votes lors de ces Agora. En clair, pour le moment, aucune action n’a été décidée au nom de Nuit Debout. Selon le principe « ce sont les gens qui font qui décident ». Des actions sont organisées en petits groupes affinitaires, au sein d’une « commission action » ou ailleurs. Ce fut le cas en prévision du rassemblement contre la venue de Manuel Valls à Vaulx-en-Velin.

Une place devait être temporairement occupée pour parler de Nuit Debout. Mais cette action n’a finalement pas été menée à son terme. Et c’est une manif sauvage qui a eu lieu.

« Plus d’actions, moins de paroles », ce manque d’activisme est l’objet de critiques. C’est ce qui explique, jeudi soir à la fin de l’Agora, une manif sauvage alors qu’aucun vote n’avait eu lieu sur le sujet.

Avec pour slogan « Lyon, soulève toi », une centaine de personnes ont rapidement parcouru les rues de la Guillotière avant de revenir.


10. « Les voisins gueulent à cause du bruit »

Depuis le milieu de semaine, la question du voisinage agite les organisateurs. Ce jeudi en fin d’après-midi, des voisins viennent se plaindre. Certains le sourire aux lèvres mais le problème est pris avec le plus grand des sérieux.

Une des membres de la « commission logistique », Error (de son pseudo), déclare :

« Les voisins nous soutiennent mais ils gueulent à cause du bruit. »

C’est surtout le micro qui pose problème.

Un troisième voisin arrive, calme et détendu :

« Si vous pouviez baisser le micro, ça raisonne. A 23h, si vous pouviez réduire, ce serait parfait ».

L’engagement est pris. L’Agora se terminera à 23h30 suivie par une manif sauvage.

L’idée de changer de place a été abandonnée vendredi. Nuit Debout restera donc place Guichard jusqu’au samedi 23 avril.

Pour le moment, si la police lyonnaise reçoit des appels de voisins qui se plaignent du bruit et des tags, elle n’a pas constaté de débordements.


#Loi El Khomri

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