Le chanteur français, habitué des clashes via vidéos interposées a évidemment répondu.
En cause, une phrase tirée d’un des titres de Booba, qui déclame « mes putes me font du couscous ». Le rappeur n’en est pas à une provocation prêt, lui qui aime avant tout tenir le rôle du poète détestable -plus que maudit- dans ses propositions artistiques.
Il suscite très régulièrement des saillies de la part d’internautes ou d’autres artistes (autoproclamés souvent), en quête de vues sur leurs vidéos.
Le parti pris de Booba n’est donc pas du goût de tout le monde. Et pas de celui d’un habitant de Vénissieux, dans la banlieue lyonnaise, qui se présente sous le nom (de blogueur et de bateleur) Chronic 2 Bass. Autrement appelé Bassem, il s’est filmé sur Périscope, déblatérant avec différents utilisateurs de l’appli sur le cas Booba.
Le « boycottisme lyonnais »
Pour lui, la venue du rappeur dans l’agglo de Lyon est un déshonneur fait aux Lyonnais et une insulte faite « aux beurettes », dont il a soudainement envie de prendre la défense.
On l’a connu moins féministe. Chronic 2 Bass s’est fait connaître avec une vidéo invitant à la chasse aux djihadistes, puis avec des propos très violents à l’encontre de femmes, tenus sur son profil Facebook.
On entend dans la logorrhée fleurie du vénissian des menaces qui, en résumé, annoncent que le concert de Booba risque fortement d’être bordélisé. Il assure que l’artiste va faire les frais du « boycottisme lyonnais ».
Police à Dardilly
Le rappeur n’a pas tardé à répondre, se filmant en train de trembler (faussement) de peur.
Et comme dans une cour de récré, niveau grande section de maternelle, du monde se réunit autour de la petite bagarre pour l’encourager. Morsay, jeune homme bien connu du web français, qui se présente parfois comme un artiste lui-même, y est allé de sa propre vidéo, insultant à son tour Booba.
Il en profite pour faire un peu d’auto-promo, car il n’y a pas de petit profit, en évoquant une « grosse petite soirée, petit show case » à venir à Rouen.
Alors, après les « grosses petites » vidéos, il y a donc bien eu esclandre à Dardilly, avec saccage du club, malgré la présence des forces de l’ordre qui n’ont pas calmé les esprits. Ce dont s’est félicité le blogueur Bassem.
> Article mis à jour le samedi 26 mars à 17h, suite à l’annulation du concert de Booba.
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