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Après la vente de 50% du capital de l’aéroport de Toulouse l’an dernier, le gouvernement a lancé ce jeudi la procédure d’appel d’offres pour la privatisation partielle des aéroports de Nice et de Lyon. Les cahiers des charges ont été publiés au Journal Officiel (JO).
L’État entend céder la totalité des 60% qu’il détient dans les sociétés gestionnaires des deux aéroports.
Tandis que l’aéroport de Nice présente un profil de rente avec son trafic établi et son aviation d’affaires, celui de Lyon semble plus compliqué avec le hub d’Air France et la concurrence de Genève, mais ses perspectives à long termes semblent plus importantes.
La valeur d’entreprise (Ebitda) de l’aéroport lyonnais calculée à partir des revenus de l’entreprise avant la soustraction des intérêts, taxes, dotations et provisions, s’élève à 1,4 milliard d’euros. Dans ces conditions, l’Etat devrait récupérer « un beau pactole ».
Selon La Tribune, de « nombreux groupes et fonds d’investissement spécialisés dans les infrastructures ont d’ores et déjà manifesté leur souhait de participer à l’opération ». Dans la liste des offres attendues :
- L’Italien Atlantia (opérateur notamment de l’aéroport de Rome) allié à EDF Invest
- L’Australien Macquarie, des fonds Global Infrastructure Partners ou Industry Funds Management.
- Le groupe espagnol d’infrastructures Ferrovial avec la société d’investissement Meridiam (selon Reuters).
- Le Français Ardian, en coopération avec le groupe Changi Airport.
- En consortium : Vinci, la Caisse des dépôts et Predica, filiale d’assurance du Crédit agricole.
- Le fonds Cube et l’aéroport de Genève seulement pour les enchères de l’aéroport de Lyon.
- Le groupe Aéroports de Paris (ADP) seulement pour l’appel d’offres de l’aéroport de Nice.
Les candidats ont jusqu’au 24 mars pour se faire connaître et répondre au cahier des charges. Nouvelle condition cette année pour prétendre au rachat : « une expérience en tant que gestionnaire d’aéroport ou actionnaire d’une société gestionnaire d’aéroport ». Un moyen d’éviter la polémique qui avait eu lieu à Toulouse. Mike Poon (l’acheteur), mêlé à des affaires de corruption, avait disparu de la circulation, un mois après la vente.
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