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TGV Lyon-Turin : Hollande et Renzi creusent encore

Ce mardi 8 mars, à l’occasion du sommet annuel franco-italien à Venise, François Hollande et Matteo Renzi doivent établir un protocole pour lisser les ambiguïtés législatives qui pourraient faire barrage au TGV Lyon-Turin. Très controversé, le projet est toujours combattu par les écologistes qui en profitent pour rappeler encore une fois son « inutilité ».

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Chantier Lyon-Turin, vigie.

Chantier Lyon-Turin

On parle ce matin de « dernière ligne droite » des accords politiques pour mettre sur les rails la ligne ferroviaire à grande vitesse qui doit relier Lyon à Turin. Au programme :

  • accord sur le mode de calcul de l’actualisation des coûts liée à l’inflation pendant la durée du chantier,
  • et établissement de règles communes pour lutter contre les tentatives d’infiltration mafieuse sur le chantier.

De leur côté, les écologistes soulèvent à nouveau l’absurdité du projet. Sous forme de questions/réponses, les députées européennes Europe Écologie-Les Verts (EELV) Karima Delli et Michèle Rivasi mettent en lumière, dans un communiqué reçu ce matin, plusieurs incohérences, à commencer par le lieu où se déroule le sommet. Pour Karima Delli, s’il est organisé aussi loin du Piémont c’est parce que :

« Hollande et Renzi savent l’un et l’autre que ce projet ne remporte pas l’adhésion des territoires [et que] le mouvement de contestation contre ce grand projet inutile imposé (GPII) gagne du terrain ».

Début des travaux et toujours 26 milliards à trouver

Samedi 5 mars, les opposants au Lyon-Turin ont même tenu un « avant-sommet » à Villar Focchiardo, dans le Piémont pour dénoncer les conséquences « dévastatrices » (article en italien) que pourrait avoir la ligne sur l’économie comme sur l’environnement. Le mouvement No Tav, co-organisateur de l’évènement et qui avait réclamé en 2013 l’annulation de l’appel d’offres du projet, devrait lui manifester aujourd’hui dans la cité des Doges. En France, le mouvement est soutenu par une partie des écologistes et de la gauche radicale.

Outre l’environnement, c’est surtout le financement du projet qui fait bondir les deux députées. Estimé à 26 milliards d’euros, la France devrait avoir du mal à payer sa part (40%), selon Michèle Rivasi. Elle alerte :

« On est en train de commander à crédit et pour 20 ans un bel objet dont on ne peut payer que la moitié avec un taux d’endettement déjà maximal ».

En attendant, le chantier suit son cours dans le Piémont avec la création d’une galerie de reconnaissance de la Maddalena, « dont plus de 4 500 mètres sur 7 500 ont déjà été excavés », selon Le Dauphiné. Les principaux travaux devraient commencer fin 2017. Sous réserve que la France et l’Italie soient parvenues à réunir les 26 milliards d’euros nécessaires à leur réalisation.

 


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