Dans la métropole de Lyon, cinq personnes ont été interpellées : trois à Feyzin (à deux adresses différentes), une à Saint-Priest et une autre à Villeurbanne. Mercredi, une personne a été écrouée.
Les sources policières citées par l’AFP parlent d’« un arsenal de guerre » découvert à Feyzin. Les forces de l’ordre ont saisi des treillis militaires, des gilets pare-balles, plusieurs pistolets, une kalachnikov et un lance-roquettes.
A la suite de la minute de silence observée par les officiels dans la cour de la préfecture du Rhône, Michel Delpuech, préfet de région, a déclaré :
« On est dans une zone de porosité entre des mouvements subversifs et la délinquance liées au trafic d’armes et de drogue. »
C’est la principale conséquence des 13 perquisitions menées dans la nuit de dimanche à lundi dans la métropole de Lyon et dans l’agglomération de Villefranche-sur-Saône (Rhône).
Ces perquisitions administratives ont été permises par le décret portant sur l’état d’urgence qui donne des pouvoirs étendus à la police.
Selon l’AFP (via leprogres.fr), elles ont eu lieu dans les communes de Vaulx-en-Velin, Saint-Priest, Villeurbanne et le 8e arrondissement de Lyon mais également à Belleville-sur-Saône.
Lundi, cinq personnes étaient en garde à vue.
Yves Blein, député-maire PS de Feyzin, a publié ce communiqué lundi matin :
« J’ai été informé, tôt ce matin, que certaines (des perquisitions) avaient eu lieu à Feyzin et que des armes avaient été découvertes. La rapidité avec laquelle ces perquisitions ont été mises en oeuvre sont la preuve de l’utilité de l’Etat d’urgence et de la nécessité de sa prolongation qui sera évoquée tout à l’heure au congrès où je me rends. »
La garde à vue de trois personnes a pris fin lundi soir. Aucune charge n’a été retenue contre elles.
Un homme de 35 ans et sa compagne étaient toujours en garde à vue mardi matin. C’est chez lui mais aussi chez ses parents, que l’on a découvert l’« arsenal de guerre ».
Soupçonné de trafic d’armes et de stupéfiants, il est suspecté par les autorités « de soutenir la mouvance islamiste radicale » selon les propos repris par l’AFP.
Une procédure pour trafic d’armes
Ce mercredi, le trentenaire a été écroué. Il a été mis en examen pour « détention d’un dépôt d’armes, détention d’armes et de munitions et participation à une association de malfaiteurs ». Une information judiciaire a été ouverte par le parquet de Lyon. Et non le parquet de Paris, compétent en matière de lutte contre le terrorisme pour l’ensemble de la France.
Après avoir annoncé qu’il était suspecté de « soutenir la mouvance islamiste radicale », les autorités orientent donc l’enquête vers un « simple » trafic d’armes, comme le précise le Progrès.
Sa compagne a été remise en liberté mardi sans aucune charge ne soit retenue contre elle.
De nouvelles perquisitions dans la nuit de lundi à mardi
Dans la nuit de lundi à mardi, dans le cadre d’une nouvelle vague nationale de perquisitions, les forces de l’ordre ont procédé à quatre perquisitions dans le 5ème arrondissement de Lyon, à Villefranche, Vénissieux et Brignais. Il n’y eu aucune interpellation.
Selon l’édition du Progrès de mercredi, une cinquième perquisition a eu lieu dans le 7ème arrondissement lors de la même nuit.
A la suite de cette deuxième vague de perquisitions dans la métropole de Lyon, deux personnes résidant dans le 5ème et 7ème arrondissement ont été assignées à résidence. Toujours selon le Progrès, ces personnes âgées de 23 à 37 ans sont des « convertis » et présentent des « profils radicalisés ».
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