Le frère Marc Chauveau, commissaire de l’exposition, explique :
« Sur place, on l’a vu attentif à la façon dont la lumière est mise en scène, créant des jeux d’ombre et de lumière ; très touché par les textures des murs de crépis rugueux ou de béton brut qui laissent percevoir les veines du bois des coffrages et sur lesquels la lumière vient jouer. »
De grands miroirs, notamment, diffractent ou inversent les espaces et les silhouettes des visiteurs, recueillent ailleurs le reflet du ciel et le passage des nuages. C’est là une part connue et toujours visuellement efficace du travail de Kapoor, au même titre aussi que sa grande spire métallique installée dans la nef de l’église ou sa colonne infinie recouverte de pigments rouge vif.
Mais cette partie de l’exposition, à connotation assez spirituelle, contraste avec des œuvres plus récentes et plus déroutantes : des « tableaux » en trois dimensions – faits de cire ou de silicone – représentant des entrailles sanguinolentes !
Kapoor semble nous inviter à cheminer entre chair et esprit, incarnation et transcendance. Dommage que le chemin soit un peu chiche pour ce qui est du nombre d’œuvres présentées.
Anish Kapoor chez Le Corbusier, dans le cadre de la Biennale d’art contemporain de Lyon.
Au Couvent de la Tourette à Eveux, jusqu’au 3 janvier.
Par JED sur petit-bulletin.fr.
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