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Une future « loi Montagne » annoncée par Manuel Valls et déjà critiquée

Ce vendredi, le Premier Ministre Manuel Valls s’est rendu à Chamonix pour faire des annonces à l’occasion du conseil national de la Montagne. Objectif : montrer aux maires des communes montagnardes que le gouvernement prend en considération les difficultés spécifiques aux zones montagnes. 

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Photo d'illustration.

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C’était un rendez-vous très attendu par les élus des communes de montagne. Ce vendredi, accompagné de huit de ses ministres, Manuel Valls est venu présenter une « feuille de route du gouvernement pour la montagne », à l’occasion du Conseil National de la Montagne –organisme consultatif réunissant des élus et différents acteurs du monde montagnard.

Le Premier ministre s’est dit conscient des difficultés spécifiques que rencontrent ces municipalités, allant jusqu’à évoquer un mode de vie montagnard « menacé » :

« Il fallait poser les bases d’un nouveau pacte entre la Nation et les territoires de montagne. »

Pour ce faire, Manuel Valls a formulé plusieurs engagements en direction des zones montagneuses :

  • Une nouvelle loi Montagne pour 2016. Conçue pour compenser les contraintes des zones montagnardes, la première loi Montagne remonte à 1985. Pour cette seconde loi, le Premier Ministre s’appuiera sur les travaux des députées Annie Genevard (Doubs, Les Républicains) et Bernadette Laclais (Savoie, PS). Les deux parlementaires lui ont remis au début du mois de Septembre un rapport sur le sujet. Sur France Bleu, le député Les Républicains de la troisième circonscription de Haute-Savoie Martial Saddier s’est dit satisfait de ce projet de loi, « même si nous resteront vigilants sur [son] contenu « . 
  • Soutien de l’activité économique. Le gouvernement souhaite en particulier engager « un grand chantier pour valoriser, protéger et accompagner les travaux saisonniers ».
  • Amélioration de la vie quotidienne : pour désenclaver ces zones, un renfort de l’offre de soins ainsi que la fin des zones blanches de téléphonie mobile sont notamment en projet.
  • Protection de l’environnement : à quelques mois de l’ouverture de la COP21, Manuel Valls et Ségolène Royal, ministre de l’Ecologie, se sont rendus au pied la Mer de Glace, pour constater l’impact de la hausse des températures sur le glacier. L’occasion d’évoquer au micro de BFMTV « cette réalité qui pèse sur la nature et les hommes » :

« Il manque des actes »

Cette dernière étape à la Mer de Glace n’a toutefois pas été du goût de tous. Dans un reportage de France 3 diffusé la veille de la visite du Premier Ministre,  Simon Metral, président de l’Association pour le Respect du Site du Mont Blanc, s’est montré déçu que le sort de la vallée de l’Arve, particulièrement touchée par la pollution, ne soit pas à l’ordre du jour de ce déplacement :

« Je trouve dommage qu’on s’apitoie sur le réchauffement climatique global et non pas sur le territoire plus restreint qu’est de la vallée de l’Arve où on pourrait mettre en place des mesures très simples qui pourraient améliorer la situation. »


Président de l’Association nationale des élus de montagne et candidat aux régionales en Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez (Les Républicains) a déploré le manque de mesures concrètes dans les annonces faites par le gouvernement :

« On est satisfait qu’il y ait une loi montagne. Mais si c’est une coquille vide, ça n’a aucun intérêt […]. Il manque des actes. »

De son côté, l’actuel président socialiste de la région Rhône-Alpes, Jean-Jack Queyranne, candidat à la reprise de son fauteuil, s’est sans surprise montré plus enthousiaste :

« La cause de la montagne a été entendue, l’urgence d’agir a été actée avec l’annonce d’une nouvelle loi Montagne. »


#Alpes

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