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Les défenseurs brésiliens à l’OL : des grands noms et un grand non

Après un week-end de déroute à l’Emirates cup et un échec cuisant lors du trophée des champions, l’OL semble plus que jamais avoir besoin d’un défenseur central. Outre N’koulou, une piste fait l’objet de rumeurs insistantes depuis le début du mercato. Son nom : Jemerson. Vu de Lyon, on sait peu de choses de lui sinon qu’il est défenseur et brésilien. Des paramètres déjà éprouvés par le club rhôdanien, pour le meilleur et pour le pire. Rétrospective.

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Les défenseurs brésiliens à l’OL : des grands noms et un grand non

Bisevac, de retour après une longue blessure, apporte forcément moins de garanties qu’auparavant en défense centrale © LM/Rue89Lyon

1. Marcelo, le pionnier (1993-1997)

Le premier défenseur brésilien de l’histoire de l’OL n’est pas seulement un homonyme du latéral madrilène (tombeur de l’OL en LDC 2011, est-il besoin de le rappeler). Arrivé de Sao Paulo (plus précisément du SC Corinthians, le plus prestigieux des clubs de la ville) en 1993, il intégrera plus tard la cellule du recrutement du club, et contribuera à la venue de ses (nombreux) compatriotes dans la décennie suivante.

A son actif 2 sélections, 108 match avec l’OL (1 but) et deux presque-titres : vice champion de France 1995 et finaliste de coupe de la ligue 1996. Les grandes épopées européennes commenceront après lui, même s’il a vécu le « dépucelage » face à la Lazio. Un pionnier, en tous points.

2. Edmilson, le champion du monde (2000-2004)

Alors que débute l’âge d’or de l’OL, Marcelo fait venir de Sao Paulo (le Sao Paulo FC cette fois) le jeune milieu international Edmilson. Replacé en défense centrale à l’OL, il se montre élégant et intraitable, mais est coutumier des bévues d’inattention décisives. Les lyonnais ne lui en tiendront jamais vraiment rigueur, lui qui avait brillamment débuté sa carrière lyonnaise lors du derby de septembre 2000 (2-2).

En 2004 il rallie le Barça pour une dizaine de millions d’euro, avec en poche une coupe de la ligue, trois titres de champion et une coupe du monde 2002 remportée comme titulaire aux côtés des Ronaldo et autres Rivaldo. Une légende.

3. Claudio Caçapa, la belle époque (2000-2007)

Arrivé en jeune premier de l’Atlético Mineiro, Caçapa reste en Europe l’homme d’un seul club. A l’OL, il se fait un prénom qui n’est pas étranger à la sympathie dont bénéficie aujourd’hui Beauvue. Avec seulement quatre sélections, on dira souvent de lui que « sans être brillant, il formait des charnières brillantes avec ses coéquipiers ». Six titres de champion, quatre trophées des champions et une coupe de la ligue, pas mal pour un supposé porte-flingue.

Gerland l’aurait sans doute salué comme il se doit lors de son retour en France. C’était à Evian, qu’il a quitté lors de la montée en ligue 1, en 2011. Il est aujourd’hui sélectionneur des u15 du Brésil. Un homme de devoir.

A 21 ans seulement, Samuel Umtiti a porté la défense de l’OL à bout de bras la saison dernière © LM/Rue89Lyon

4. Cris, le policier dinosaure (2004-2012)

Cris à l’OL, c’est une très longue histoire. Alors forcément il a porté toutes les casquettes. De policier chouchou du public à dinosaure qui a fait l’année (voir les années) de trop en passant par le capitaine courage. Il aura connu la demi-finale de LDC 2010 contre le Bayern comme la débâcle de 2012 contre Nicosie. 304 match dont 26 buts. Il partira finalement dans l’anonymat, conspué par le président Aulas (avec qui il est réconcilié depuis) et mis en tribune par Rémi Garde.

Quatre fois champion de France, deux fois vainqueur de la coupe de France et trois fois du trophée des champions. On retiendra de lui son match face au Real Madrid en 2010. Déjà éloigné de son meilleur niveau depuis une blessure (rupture des ligaments en 2008), il marque individuellement Cristiano Ronaldo et s’efface à chaque saut en opposition, laissant son vis à vis retomber en déséquilibre. Non sanctionné par l’arbitre, cette petite faute répétée aura le mérite de rendre fou le ballon d’or portugais, qui passera à côté de son match aller-retour.

5. Cléber Anderson, le couac (2007-2008 puis 2009-2010)

Au panthéon des grands ratés de l’OL en matière de recrutement à la fin des années 2000, Cléber a pour lui de n’avoir coûté que 4,8 millions d’euros (n’est pas Kader Keita qui veut). Il a contre lui d’avoir été le second Anderson, celui qui salit le nom de la légende intouchable. Un petit peu comme si la version Cristiano de Ronaldo avait été un échec retentissant au Réal.

Dix-neuf matches et un but en deux saisons entrecoupées de deux prêts ratés au Brésil. Une seule sélection, couronnée d’un but (tout de même) et une résiliation à l’amiable. A Lyon, Cléber est l’un de ces joueurs dont on se demande encore s’il a vraiment joué pour le club. Avant de rajouter « Ah si, c’est lui qui offre un but à Mamadou Niang avec sa glissade ridicule ». Il n’y avait sans doutes pas la place pour deux Anderson à Lyon.

Pour un Jemerson, en revanche, la question reste entière.


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