A Lyon, le Groupe Union Défense (GUD), qui s’est reformé en septembre 2011, est un groupuscule connu pour ses actions violentes. Plusieurs de ses militants ont déjà été lourdement condamnés pour un lynchage à Villeurbanne ou pour une forme de ratonnade à la Guillotière.
Cette nouvelle agression révélée par le Progrès dans son édition du 11 juillet n’est donc pas surprenante même si elle est, encore une fois, particulièrement violente et raciste.
Sur Facebook, les agresseurs se vantent de la « baston »
Dans la nuit du 5 au 6 juin, vers 3 heures du matin, une dizaine de personnes se présentent au Boston Café, un établissement de nuit de la place des Terreaux. Ils se font refuser l’entrée.
Au même moment, trois jeunes gens en sortent. Ils sont noirs. Et manifestement c’est ce qui n’a pas plu à la dizaine d’individus qui viennent de se faire refouler. Ils se ruent sur les jeunes, insultes racistes à la bouche. La bagarre est violente.
La principale victime, un jeune de 19 ans, écope de 14 jours d’interruption temporaire de travail (ITT). Les trois victimes, des étudiants en droit, ont toutes porté plainte.
Le jour même, plusieurs des agresseurs ont posté sur Facebook des messages sur la « baston », en se vantant de leurs exploits, propos racistes en prime. Un des agresseurs a notamment publié une photo de son oreille déchirée, ce qui a suscité des commentaires amusés chez ses amis.
Un mois après l’agression, cinq de ces personnes ont été interpellées le 9 juillet. Ils ont entre 17 et 24 ans et sont domiciliés dans la région lyonnaise pour quatre d’entre eux (Charvieu-Chavagneux, Crémieu en Isère, Ambutrix dans l’Ain et Lyon). L’un d’eux vient de Paris. Tous sont connus de la police et identifiés comme faisant partie du GUD.
Présentés au parquet le 10 juillet, ils ont été mis en examen pour violences en réunion « en raison de l’appartenance d’une des victimes à une race ou une ethnie », selon la formule consacrée.
Deux d’entre eux ont été placés en détention provisoire. Les trois autres sont sous contrôle judiciaire. Une information judiciaire a été ouverte.
Rue89Lyon est menacé ! Enquêter sur l’extrême droite, mettre notre nez dans les affaires de patrons peu scrupuleux, être une vigie des pouvoirs politiques… Depuis 14 ans, nous assurons toutes ces missions d’utilité publique pour la vie locale. Mais nos finances sont fragiles. Nous avons besoin de 30 000 euros au 16 avril pour continuer d’être ce contre-pouvoir local l’année prochaine.
En 2025, nous faisons face à trois menaces :
- Un procès-bâillon : nous allons passer au tribunal face à Jean-Michel Aulas, ex-patron de l’OL qui nous attaque en diffamation.
- Des réseaux sociaux hostiles : Facebook, X, mais aussi Google, ces plateformes invisibilisent de plus en plus les médias indépendants en ligne.
- La montée de l’extrême droite : notre travail d’enquête sur le sujet nous expose et demande des moyens. Face à Vincent Bolloré ou Pierre-Edouard Stérin qui rachètent des médias pour pousser leur idéologie mortifère, notre média indépendant est un espace de résistance.
Pour toutes ces raisons, nous avons besoin de votre soutien : abonnez-vous ou faites un don à Rue89Lyon !
Chargement des commentaires…