L’objet pointu de plusieurs tonnes, sans utilité particulière, permet surtout à cet immeuble de bureau de devenir la plus haute tour lyonnaise et la troisième française. Toujours une question de grandeur.
Lyon Capitale mise une version longue (en plus d’une version courte) et expose les caractéristiques de l’opération.
Avec ce mât, la nouvelle tour devient la plus haute de Lyon. Elle culmine à 200 mètres alors que le « Crayon » pointe seulement à 164,9 mètres.
La Tour Incity est devancée par deux immeubles parisiens : la tour First de La Défense (231 mètres) et la tour Montparnasse (210 mètres) à Paris.
La vidéo est à voir sur le site du quotidien de Lyon.
France 3 rappelle dans son reportage sur l’« impressionnante » opération, que ce mât n’a aucune utilité technique particulière.
Ce n’est pas une antenne mais un « symbole architectural ».
Thibault Dubreuil, responsable Bouygues construction sur le chantier, l’explique à 1’12’’ :
« Ce mât c’est un symbole architectural. D’un point de vue purement technique, le paratonnerre est au sommet puisque c’est l’élément le plus haut de la tour. Ces ouvrages techniques auraient pu se situer plus bas. C’est un symbole architectural, c’est la finition de la tour. »
Dans un nouvel article sur le sujet, publié lundi après-midi, Lyon Capitale souligne également que le « mât ne sert à rien ».
Metronews fait dans le diaporama photo et précise les caractéristiques immobilières de la tour elle-même.
Pour rappel, Incity a été acquise par La Caisse d’Epargne Rhône-Alpes et accueillera son siège social (700 personnes environ). Son locataire principal sera la SNCF, avec 1 500 collaborateurs. Livrée en décembre prochain, la tour pourra accueillir jusqu’à 2 700 employés.
Presse lyonnaise et maire de Lyon à l’unisson
Le maire de Lyon, avant de s’envoler pour la Chine, avait fait part de son émotion sur son compte Twitter :
La Tour Incity est désormais la plus haute tour de #Lyon & la 3e tour de #France : une incroyable prouesse technique! pic.twitter.com/yyUnS8bOeo
— Gérard Collomb (@gerardcollomb) June 21, 2015
Gérard Collomb a également mis en ligne l’indispensable vidéo, dans une version musicale cette fois-ci.
Seul média lyonnais à ne pas traiter que la pose du mât, Lyon Première évoque le projet urbain du quartier Part Dieu dans son ensemble.
Dans cet article publié sur son site, la radio donne la parole à une représentante du « collectif Part-Dieu » (regroupant une douzaine d’organisations citoyennes et de gauche). Gwenola Bellange pointe un « manque de concertation » :
« C’est une rénovation qui oublie les habitants et les usagers de la Part-Dieu (…). Le Grand Lyon n’a pas mis en place les conditions pour une réelle concertation sur les orientations d’ensemble du projet. »
Hors de Lyon, la pose du mât de la Tour Incity est vue dans ce contexte de rénovation d’un quartier à l’urbanisme des années 60. Le Figaro l’a d’ailleurs traité dans sa rubrique « immobilier ».
La Tour Incity est vue comme le symbole de cette « relance » de la Part-Dieu, pour le Télégramme de Brest ou de sa « régénération » pour France 3.
> Article mis à jour le 23 juin à 16h après avoir ajouté le lien vers un nouvel article de Lyon Capitale sur l’utilité du mât.
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