La commission sur « l’avenir des trains d’équilibre du territoire », les TET, aussi appelés trains Intercités, a rendu son rapport le mardi 26 mai au gouvernement. Bilan : des lignes de trains vont être supprimées sur le territoire.
Philippe Duron, député socialiste du Calvados et défenseur du rapport, expliquait ce mercredi 27 mai sur France Info ses conclusions :
« Sur un certain nombre de lignes il faut passer à autre chose parce que le service qui est rendu n’est pas bon et parce qu’il ne peut pas être bon. On propose donc de moderniser une offre qui est en fin de vie. »
Avec 5000 passagers par jour, les trains Intercités viennent après les TER. Parmi eux on retrouve plusieurs offres de la SNCF : les trains de nuits, les trains corail et les trains teoz, qui souffrent, pour la plupart, d’une certaine vétusté. N’ayant bénéficié d’aucun investissement en 30 ans, le non renouvellement du matériel a fini par dégrader les conditions de transport des voyageurs.
Plutôt que de maintenir en vie, la mesure phare envisagée par le rapport Duron, c’est donc la suppression de certaines lignes et dessertes sur le réseau Intercités. Les arrêts peu utilisés, dans les petites villes entre deux grandes villes régionales, pourraient donc disparaître tandis que les lignes qui marchent bien pourraient se voir renforcer.
Comme solution, la commission propose de remplacer certains trajets par des lignes de bus, notamment pour des longs courts dont le coût serait moins élevé en passant par l’autoroute. C’est notamment le cas de la ligne Lyon Bordeaux, via Clermont-Ferrand, où le temps de trajet en bus est équivalent à celui des trains, soit 6 heures. Autre ligne menacée dans la région selon ce rapport, révélé par Le Parisien, les trains de nuits entre Paris et la Savoie.
Jean Jack Queyranne, actuellement président de la région Rhône-Alpes et candidat à sa succession en décembre 2015 pour la future région Rhône-Alpes Auvergne, semble inquiet de voir l’Etat se décharger à nouveau sur les régions pour financer le rail. Il s’est d’ailleurs exprimé sur cette situation, à lire dans Lyon Capitale :
« Il est urgent que notre pays se réapproprie, dans la transparence, la dimension d’aménagement du territoire assurée par le rail et que l’Etat définisse sa stratégie de maintien et de développement pour le transport ferroviaire, prérogative trop longtemps déléguée à SNCF. C’est au Parlement désormais de garantir les moyens d’un transport ferroviaire de qualité. »
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