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Cultiver un jardin autonome, une expérience testée et approuvée

Dans les rayons de la FNAC, les bouquins pour « jardiner facile » pullulent. En voilà un juste édité qui vaut le coup de s’arrêter. C’est le secret d’un jardin auquel on ne consacre qu’une à deux heures par semaine. Intitulé simplement « Je ne jardine que le week-end ! », il raconte des anecdotes et détaille les techniques qui permettent de ne pas se laisser déborder par son jardin et de l’entretenir de manière « zen et efficace ».

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Cultiver un jardin autonome, une expérience testée et approuvée

Ces « intermittents du jardinage » comme ils aiment s’appeler, se sont dit qu’ils parviendraient à se faire un potager productif et un beau jardin d’agrément, quasi-autonomes.

C’est dans un petit bouquin que les deux auteurs ont choisi de livrer leur expérience d’apprenti-jardiniers. Sandrine Boucher (qui a collaboré à Rue89Lyon) a commencé à jardiner en 2006, avec Alban Delacour. Elle raconte :

« Au bout d’une dizaine d’années on pensaient qu’on était en situation de pouvoir transmettre des choses. On a expérimenté et au bout du compte on arrive à avoir un jardin en y étant le week-end. Et encore, pas tous les week-ends. »

« L’utilisation d’un sécateur n’est pas indispensable pour la lecture… » ©Agence des ours

Des conseils expérimentés et validés

En forme de guide pratique, il est un véritable recueil d’expériences, toutes testées et re-testées. Pour se lancer dans sa propre aventure de jardinière, la journaliste Sandrine Boucher a elle-même cherché des conseils :

« J’ai lu pas mal de bouquins où on a le sentiment que la moitié des choses n’a pas été testée. Pour moi il était hors de questions de ne rien expérimenter ! Professionnellement, en terme d’éthique, ça m’aurait dérangé. Ça n’a pas d’intérêt. Beaucoup de livres sur le jardinage sont bons, mais d’autres ont tendance à répéter des choses pas très bien ou désuètes. »

Sandrine Boucher en plein jardinage. ©Agence des ours

Sandrine Boucher nous apprend, par exemple, à mettre un sol en culture sans s’épuiser et en se passant d’un violent motoculteur, ou encore à pailler et à composter autrement, sans se casser la tête. Des tests non aboutis aux super récoltes, c’est grâce à leurs petits échecs et grandes victoires qu’Alban Delacour et Sandrine Boucher ont pu faire leur sélection de techniques et astuces.

Extrait :

« Il y a eu des fiascos, comme ces pieds de potirons fichés au milieu du chiendent, qui ont quand même fait deux ou trois belles fleurs. (…) Il y a eu d’inexplicables succès, dont cette première récolte de tomates au pied d’un jeune pommier. »

Les deux jardiniers du dimanche dévoilent aussi sept conseils pour planter « une bonne fois pour toutes ». Pour cela il faut faire attention à la période, faire un trou de plantation, préparer ses plants, ne pas hésiter à planter densément les plantes vivaces… Et s’il n’est pas nécessaire de passer sa vie dans la jardin, il faut malgré tout s’armer de patience.

« Néophytes, débordés, voire fainéants ! »

Dès les premières pages le ton est donné, plutôt celui de l’humour. Les auteurs se décrivent au départ comme deux « néophytes, débordés, voir fainéants ». On aime bien, on se reconnaît dans à peu près tout ça.

Pourtant, pas à pas, au long de ces six chapitres, ils vont parvenir à nous guider pour créer un « jardin du dimanche ». Et avec du plaisir, appuie Sandrine Boucher :

« Pour nous ça tombait sous le sens : le jardin n’est pas une corvée. C’est quelque chose qui peut être sérieux. Mais si une plante meurt, ce n’est pas grave. Ce n’est pas la guerre, ni le bagne. Il fallait aussi transmettre au delà des techniques. Faire ressentir et comprendre que cela doit être un plaisir, pas une contrainte. »

Avec des conseils et des astuces, justement créées par les contraintes inévitables, les deux fondateurs de l’Agence des ours donnent toutes leurs techniques de jardinage pour apprendre à ouvrir l’oeil et à tirer parti de l’existant.

L’ouvrage se destine à tous les apprenti-jardiniers en devenir et promulgue quelques bases pour les gens débordés mais motivés.

« Le but c’est d’essayer d’en faire le moins possible. Dès les premières pages, on a tenu à expliquer qu’une forêt, personne ne la cultive. Ça pousse tout seul c’est très beau, c’est très équilibré. Un jardin ça peut être presque pareil. »

©DR

« Quand on essaie d’en faire le moins possible, ça fonctionne », promet-elle ; et ça donne envie d’essayer.

« Je ne jardine que le week-end ! » est disponible en librairie.


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Photo : Rue89Lyon

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