SUR LEMONDE.FR
Depuis quelques jours, une photographie de très grande taille (45 mètres de large, 25 mètres de haut) imaginée par l’artiste plasticien Philippe Ramette surplombe l’avant de la gare de la Part-Dieu.
La photographie avoisinant les 1 100m2 est imprimée sur une bâche, laquelle recouvre l’échafaudage d’un immeuble de bureaux que la ville souhaite démolir, dans l’optique d’ouvrir les perspectives du quartier d’affaires.
Installée pour cinq mois (jusqu’en mai), la bâche change les habitudes : à la place d’un support publicitaire est alors exposée une oeuvre contextuelle.
Sur la photographie, un homme en costume-cravate (l’artiste lui-même) debout sur le toit du bâtiment renversé. Devant lui, le paysage de Lyon. Un jeu entre réel et irréel, où les lois de la gravité sont chamboulées. Philippe Ramette explique :
« C’est l’émergence décalée d’un personnage dans une position surprenante qui apparaît dans un paysage auquel on s’est habitué. Un personnage qui n’est pas inactif, mais dans une attitude de projection aussi bien physique que mentale. »
Chez l’artiste, contrairement aux apparences, il n’y a aucun photomontage. Seulement des secrets de fabrication, bien dissimulés : une structure métallique qui retient le corps de l’artiste et défie l’apesanteur.
Finalement optimiste, Philippe Ramette souhaitait à travers cette photographie, anticiper le contraste météorologique entre la prise de vue (journée ensoleillée en septembre) et le moment de l’affichage.
Le bâtiment quant à lui, sera détruit durant l’été.
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