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Premier budget de la Métropole, déjà plombé par les emprunts toxiques du Rhône

Hausse des impôts prévue et nouvelles dépenses sociales

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siège de la Métropole de Lyon, rue du Lac (Lyon 3ème). © Guillaume Bernard/Rue89Lyon

Il doit être voté ce lundi après-midi par les élus du conseil métropolitain. Le premier budget de 3,3 milliards d’euros de la Métropole de Lyon, tout juste née ce 1er janvier 2015, sera marqué au fer rouge d’un lourd leg que lui laisse le Rhône.

En absorbant les compétences du département sur le territoire de la communauté urbaine lyonnaise, la Métropole passe à la caisse et devra s’acquitter de la plus grosse partie des dettes du Rhône, dont le stock s’élevait au 31 décembre 2014 à 884,1 millions d’euros. Ce stock est aujourd’hui ainsi réparti :

  • 568,4 millions pour la Métropole
  • 315,7 millions pour le Nouveau Rhône

Problème : une petite partie de ces dettes est issue d’emprunts structurés, ou encore qualifiés de « toxiques », contractés auprès de la banque Dexia par Michel Mercier, à l’époque où il était président du conseil général. Indexés sur des monnaies fluctuantes, voilà qu’ils devront bouger selon le cours du franc suisse qui vient d’exploser.

La capacité de désendettement prévisionnelle qui était de 4 ans et 3 mois pour le Grand Lyon passe désormais à 6 ans et 3 mois pour la Métropole.

siège du Grand Lyon rue du Lac (Lyon 3e). © Guillaume Bernard/Rue89Lyon

Par ailleurs, comme pour le budget de la Ville de Lyon, Gérard Collomb a prévu une hausse des impôts sur le territoire de la Métropole de 5%, annoncée durant sa campagne électorale de 2014. Autant de points qui feront certainement débat.

Les élus UDI ont notamment déjà communiqué leur colère face à l’augmentation des taxes.

Comme après un divorce (d’avec le Rhône), la Métropole doit aussi s’acquitter d’une somme compensatoire annuelle auprès de ce qui devient le Nouveau Rhône, sans compter la gestion du Musée des Confluences, juste ouvert. Ces sommes font partie des dépenses de fonctionnement qui sont évaluées à 2,18 milliards d’euros. La Métropole a désormais en charge les compétences sociales et les collèges, ce qui configure complètement différemment ses postes de dépenses. On compte dedans :

  • 28% de cette somme, soit 624 millions d’euros, qui servira au RSA, aux aides aux personnages âgées, aux allocations familiales ou encore aux aides versées aux personnes handicapées
  • 18% seront utilisés pour les dépenses de personnel : 385 millions d’euros.
  • 19% seront versés sous forme de subventions ou de participation au Sytral qui gère les transports en commun, aux pompiers du Rhône, à Rhône-Express qui dessert l’aéroport Saint-Exupéry ou encore aux Nuits de Fourvière.

Plus de dépenses, donc, mais aussi plus de recettes. Celles de la Métropole devrait être deux fois supérieures à celles de feu le Grand Lyon. Elles sont estimées à quasi 2,5 milliards d’euros et 30% proviennent de la fiscalité des entreprises, un quart de dotations et 16% de la fiscalité des habitants de la Métropole.


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