La délégation Rhône-Alpes de la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra) vient de dresser le bilan de ses activités 2014.
Et parmi ces différentes activités, il y a le comptage des actes racistes qui lui sont signalés. En Rhône-Alpes, on a donc signalé à la Licra 208 actes racistes qui peuvent être de trois ordres :
- des injures et/ou violences à caractère racial
- de la discrimination
- des atteintes aux biens et aux lieux de cultes
Pour 2014, la Licra relève qu’en Rhône-Alpes, les signalements d’actes antisémites ont augmenté de 57% et les « actes islamophobes et/ou contre des arabes et/ou des noirs » de 30%. Nous ne connaissons pas le détail par département. L’association précisant seulement que les actes antisémites sont « concentrés dans le Rhône ».
Ces chiffres sont à manipuler avec précaution puisqu’ils marquent l’activité de la Licra.
Le délégué Rhône-Alpes, Patrick Kahn, affirme « qu’on est certainement loin du compte » :
« Nos chiffres représentent la face émergée de l’iceberg. Certains ne font pas l’effort de déposer plainte ou de venir nous voir et disent avoir appris à vivre avec le racisme ».
Dans l’immense majorité des cas, les plaignants contactent la Licra pour des actes anti-juifs, anti-arabes ou anti-noirs. Mises à part une poignée de cas, l’association n’a pas été contactée pour du racisme anti-Roms. Ce sont d’autres structures (comme le Mrap, par exemple) qui traitent ce type de plaintes.
Le délégué régional note trois tendances marquantes pour cette année 2014 :
- « Un antisémitisme du quotidien qui se développe en lien généralement avec l’actualité qu’il s’agisse des affaires de quenelles, du conflit israélo-palestinien ou depuis les attentats parisiens ».
- « La montée en puissance du racisme en entreprise« .
- « Plusieurs cas d’envois collectifs de courriers racistes, à l’image de ce qui s’est produit à Sainte-Foy-lès-Lyon ».
Depuis les attentats des 6,7 et 8 janvier, la Licra relève également une poussée d’actes islamophobes. Dans son édition du 21 janvier, le Progrès citait la préfecture évoquant le chiffre de « dix-sept actes islamophobes » depuis cette période-là qui comprenaient « quatorze atteintes aux personnes et trois dégradations de lieux de culte ».
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