SUR LEMONDE.FR (via AFP)
L’univers professionnel du vin dans le Beaujolais a connu, mardi 30 décembre, une étape importante dans le très probable divorce qui se profile entre viticulteurs des appellations les plus prestigieuses et les producteurs de beaujolais et beaujolais-villages.
Réuni à Villefranche-sur-Saône, le conseil d’administration de l’Union des vignerons du Beaujolais (UVB) – qui rassemble les viticulteurs de toutes les appellations – a acté le départ de l’Organisme de défense et de gestion (ODG) « des crus du Beaujolais ».
L’ODG rassemble les dix crus du Beaujolais, le fleuron de la production locale (brouilly, chénas, chiroubles, côte-de-brouilly, fleurie, juliénas, morgon, moulin-à-vent, régnié et saint-amour).
La patronne de l’ODG, Audrey Charton, avait indiqué qu’elle voulait reprendre « l’entière gestion administrative et financière de l’organisme ». Ciblant l’UVB, elle avait ajouté :
« Les instances issues du passé, lourdes et souvent opaques, ne permettaient plus aux crus de mener à bien tous les importants dossiers en cours ou à venir. »
M. Chilliet, secrétaire général de l’UVB, met en garde contre les risques de désorganisation de la profession :
« Je ne comprends pas leur départ (…) Depuis des années, nous avons fait en sorte que les crus puissent être la locomotive du Beaujolais. Il semble que la locomotive soit partie avec le charbon et a décroché les wagons. »
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