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Boutiques bio et équitables : pour les riches ou pour ceux qui consomment « différemment » ?

A la suite de l’article Boutiques de produits écolos à Lyon : la survie est-elle possible ?, paru le 22 décembre 2014 sur Rue89Lyon, vos commentaires ont posé la question des destinataires des produits proposés par ces boutiques, et du mode de consommation qu’il est possible d’adopter. Ou pas, selon les avis.

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Alter et Terre et Le Biocal, avec plusieurs fournisseurs en commun, partagent les colisages et les frais de port. « C’est une manière de prendre moins de risques », partage Céline Ambrosetti, d’Alter et Terre. Malgré ce genre d’astuces, elles vont bientôt fermer boutique. Crédit : Adeline Charvet/Rue89Lyon.

L’article prenait l’exemple de plusieurs magasins de Lyon (et une à Villeurbanne) ayant opté pour la distribution de produits, articles hors alimentation, bio et équitables, dits « éthiques », qui souffrent de grosses difficultés économiques, au point de devoir baisser définitivement le rideau prochainement.

Alter et Terre et Le Biocal, avec plusieurs fournisseurs en commun, partagent les colisages et les frais de port. « C’est une manière de prendre moins de risques », partage Céline Ambrosetti, d’Alter et Terre. Malgré ce genre d’astuces, elles vont bientôt fermer boutique. Crédit : Adeline Charvet/Rue89Lyon.

Pour Yopi :

Pour moi ces boutiques s’apparentent à des boutiques de luxe réservées aux riches (je dis ça sans animosité envers qui que se soit).
J’ai vraiment les convictions pour manger bio, mais je n’en ai pas les moyens.
De temps à autre je vais bien faire un tour à l’Epicerie Equitable ou autre, je me fais plaisir avec un petit quelque chose du genre une plaquette de chocolat, mais je ne peux absolument pas y faire mes courses courantes.
Avec moins que le SMIC par mois, le prix élevé des loyers à Lyon oblige à économiser sur la nourriture (plus de 80% de mon salaire va à loyer + nourriture).
Dans un magasin de nourriture hard discount, pour 25€ je me nourris quelques jours, dans un magasin bio je paierais les mêmes choses au moins 120€ (je sais très bien que la comparaison est foireuse mais mon banquier ne vois pas les choses sous le même angle).
Je ne parlerai même pas du fait d’acheter des produits « éthiques » autre que nourriture…

C’est très dommageable mais c’est comme ça. My 2 cents.

 

« Je mange beaucoup moins de viande, je n’achète plus de confiseries… »

Epsilon en réponse à Yopi :

Aux riches, c’est exagéré. Je consomme principalement bio avec un smic, mais j’ai un loyer modéré.
Il est clair que tout le monde ne peut pas consommer bio, mais je pense que la majorité des gens le peuvent.
Pour ma part, mon budget alimentation est resté stable : je mange beaucoup moins de viande, je n’achète plus de confiseries, je fais très attention à ne pas gaspiller de nourriture ou laisser périmer les aliments, je fais des repas plus équilibrés qui m’évitent de grignoter, j’ai complètement arrêté fast-food/kebabs, et encore, je fume de temps en temps et je pourrais faire des économies là-dessus aussi.

 

Epsilon poursuit :

Quand vous achetez une casserole au biocal, elle est indestructible. C’est 40,50 €, mais vous la gardez jusqu’à ce que vous la perdiez. En supermarché, c’est 15/20€ mais il faut la changer tous les deux ans.
Pour le commerce de qualité, du coup, il faut beaucoup de clients parce qu’on fait en sorte de les voir peu. La grande distribution au contraire baisse ses marges parce qu’elle fait en sorte que vous deviez vous y rendre beaucoup.


#Bio

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