A force de côtoyer des éléments perturbateurs, amateurs de produits sains et d’origine certaine, précurseurs de mouvements épicuriens à la hauteur de leurs convictions, j’ai dû finalement baisser les armes.
Plus le temps passe et moins mon corps (ni mon palais d’ailleurs) accepte la sur-présence de soufre (entre autre) dans le vin, ni même la présence d’additifs dans les aliments.
La conséquence de cette consommation dictée par une méconnaissance du milieu lorsque j’étais aux prémices du métier de restaurateur, c’est qu’avec des trucs trafiqués, je finis par m’emmerder.
Déguster un vin qui renifle le produit vaisselle et qui semble stérilisé en bouche, ça me fait chier. Je préfère me boire un bon coup de Pet Nat sur un brebis frais de la ferme des copains que de me faire chier avec un Mâcon, qui, à la simple analyse aromatique, me file une migraine pendant une heure et m’oblige à boire de l’eau en attendant patiemment qu’une vraie quille de bon jus de raisin fermenté fasse son apparition. Et on appelle ça des copains…
Très (trop) rapidement saoul
Le soufre a tendance à m’assécher la bouche (et la peau). Un des plaisirs que j’ai à déguster, c’est de pouvoir ressentir mon palais faire des tours sur lui même. La seule envie que j’ai dans ces moments là, c’est de torcher la bouteille. TORCHABILITE !
J’ai également la sensation d’être très rapidement saoul avec un vin trop soufré… Dès le deuxième verre, c’est généralement la chute. La migraine, le palais asséché. Bref, obligé de remettre la casquette et d’aller prendre l’air.
Et puis finalement, je préfère donner mes ronds à des gens soucieux de la nature et du consommateur.
Pas d’ode au sans soufre, je veux boire des vins propres qui me donnent des émotions, c’est tout.
Des vins à partager entre copains. Et il en va de même pour la bouffe.
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